La caméra pour dire l’identité
L’anthropologue Malek Chebel affirme dans le documentaire de Mounia Meddour: «La cuisine c’est l’ADN d’une société.»
Le Théâtre régional de Béjaïa Abdelmalek Bouguermouh a abrité, mardi dernier, la projection d’un documentaire intitulé La cuisine en héritage signé Mounia Meddour, la fille du regretté Azzedine Meddour à qui l’association Project’heurts de Béjaïa compte rendre hommage à la journée de clôture des 8es Rencontres cinématographiques de Béjaïa, soit le 4 juin prochain. Cuisine en héritage jette son dévolu sur la cuisine du Maroc. Elle est Algérienne, mais son regard va vers une autre culture, pas si loin de la nôtre, puisque maghrébine. Mounia Meddour est partie tourner dans les différentes régions où est née la cuisine du Maroc, considérée selon elle comme étant l’une des plus importantes au monde.Le film s’ouvre sur la région de Ouarzazate. Il fait un rappel historique en évoquant ces femmes esclaves appelées «dadas» qui transmettaient aux femmes de la maison le savoir-faire culinaire. Celles-ci disparues aujourd’hui, restent les mères, les grands-mères et dans un aspect plus moderne, les émissions télé et les livres de recettes.«Ce film est un questionnement personnel. La cuisine répond un peu pour déterminer la personnalité d’une personne», dit la réalisatrice lors du débat et l’anthropologue Malek Chebel de souligner dans le film: «La cuisine c’est l’ADN d’une société.»Elle est aussi un art à part entière. C’est ce que ce documentaire télé tend à démontrer à travers de nombreux témoignages entre femmes rurales, citadines intellectuelles, notamment une écrivaine, cette animatrice télé ou encore ces deux chefs cousinières ayant fait leur formation à l’étrangers puis rentrées au pays pour transmettre leur savoir-faire, non sans lui apporter une touche de modernité, alliée aux saveurs traditionnelles du pays. Cuisine en héritage fait un petit détour par Paris et rend visite à une famille algérienne kabyle pour parler de son fameux couscous et sa transmission de mère en fille. Un détour un peu stéréotypé quand même qui tombe comme un cheveu sur la soupe.Le film oscille ainsi entre passé et présent avec des femmes qui tendent aujourd’hui, à leur manière, d’inculquer leur savoir-faire culinaire à leurs filles. Le film veut aussi démontrer l’évolution de la cuisine traditionnelle de notre terroir sans pour autant perdre de son authenticité, mais bien au contraire, se «démocratise» à l’image de la gastronomie occidentale. «La cuisine est comme un héritage. Il faut le préserver. Il faut savoir le transmettre avant qu’il ne disparaisse. C’est notre identité, notre culture. Ce film c’est aussi un hommage que je rends aux femmes. Manger, c’est un moment de partage. J’ai voulu remettre la cuisine à sa juste valeur», a fait remarquer Mounia Meddour.Cette dernière, pour info, prépare actuellement un nouveau documentaire portant sur le jeune cinéma émergent en Algérie. Pour ce faire, elle tourne avec son équipe en ce moment à Béjaïa, lors de ces rencontres cinématographiques avant de poursuivre son travail à Alger.Concours 2010 à AlgerL’Ecole supérieure des arts visuels de Marrakech (Cinéma audiovisuel Design graphique Media Design) parrainée par les réalisateurs Jean-Pierre Jeunet, Claude Miller, Etienne Robial, Martin Scorsese, Abderahmane Sissako et Wim Wenders -excusez du peu!- lance un concours cinéma à Alger.Il s’agit d’une formation pour BAC+3, BAC+4 et BAC+5. Celle-ci sera assurée par des professionnels de renommée internationale, en collaboration avec le Service culturel de l’ambassade de France. La date limite de réception des dossiers est fixée au 2 juin 2010.Ce concours est ouvert à Alger mais aussi à Marrakech et dans dix autres villes d’Afrique et au Moyen-Orient. Il se déroulera les 6 et 7 juillet prochain. Pour plus de renseignements et inscription, se rendre sur ce site Web: esavmarrakech.com.Il convient de préciser que l’Esav est une école privée à but non lucratif et agréée par l’Etat marocain. Elle forme des professionnels du cinéma et de la télévision.Une partie des travaux de ces jeunes réalisateurs a été montrée lundi.Abdelmadjid Kellou, 30 ans, est un jeune Algérien en deuxième année de réalisation à l’Esav. Il a réussi le concours d’entrée à cette école, alors pourquoi pas vous?
De notre envoyée spéciale à Béjaïa, O. HIND
Le Théâtre régional de Béjaïa Abdelmalek Bouguermouh a abrité, mardi dernier, la projection d’un documentaire intitulé La cuisine en héritage signé Mounia Meddour, la fille du regretté Azzedine Meddour à qui l’association Project’heurts de Béjaïa compte rendre hommage à la journée de clôture des 8es Rencontres cinématographiques de Béjaïa, soit le 4 juin prochain. Cuisine en héritage jette son dévolu sur la cuisine du Maroc. Elle est Algérienne, mais son regard va vers une autre culture, pas si loin de la nôtre, puisque maghrébine. Mounia Meddour est partie tourner dans les différentes régions où est née la cuisine du Maroc, considérée selon elle comme étant l’une des plus importantes au monde.Le film s’ouvre sur la région de Ouarzazate. Il fait un rappel historique en évoquant ces femmes esclaves appelées «dadas» qui transmettaient aux femmes de la maison le savoir-faire culinaire. Celles-ci disparues aujourd’hui, restent les mères, les grands-mères et dans un aspect plus moderne, les émissions télé et les livres de recettes.«Ce film est un questionnement personnel. La cuisine répond un peu pour déterminer la personnalité d’une personne», dit la réalisatrice lors du débat et l’anthropologue Malek Chebel de souligner dans le film: «La cuisine c’est l’ADN d’une société.»Elle est aussi un art à part entière. C’est ce que ce documentaire télé tend à démontrer à travers de nombreux témoignages entre femmes rurales, citadines intellectuelles, notamment une écrivaine, cette animatrice télé ou encore ces deux chefs cousinières ayant fait leur formation à l’étrangers puis rentrées au pays pour transmettre leur savoir-faire, non sans lui apporter une touche de modernité, alliée aux saveurs traditionnelles du pays. Cuisine en héritage fait un petit détour par Paris et rend visite à une famille algérienne kabyle pour parler de son fameux couscous et sa transmission de mère en fille. Un détour un peu stéréotypé quand même qui tombe comme un cheveu sur la soupe.Le film oscille ainsi entre passé et présent avec des femmes qui tendent aujourd’hui, à leur manière, d’inculquer leur savoir-faire culinaire à leurs filles. Le film veut aussi démontrer l’évolution de la cuisine traditionnelle de notre terroir sans pour autant perdre de son authenticité, mais bien au contraire, se «démocratise» à l’image de la gastronomie occidentale. «La cuisine est comme un héritage. Il faut le préserver. Il faut savoir le transmettre avant qu’il ne disparaisse. C’est notre identité, notre culture. Ce film c’est aussi un hommage que je rends aux femmes. Manger, c’est un moment de partage. J’ai voulu remettre la cuisine à sa juste valeur», a fait remarquer Mounia Meddour.Cette dernière, pour info, prépare actuellement un nouveau documentaire portant sur le jeune cinéma émergent en Algérie. Pour ce faire, elle tourne avec son équipe en ce moment à Béjaïa, lors de ces rencontres cinématographiques avant de poursuivre son travail à Alger.Concours 2010 à AlgerL’Ecole supérieure des arts visuels de Marrakech (Cinéma audiovisuel Design graphique Media Design) parrainée par les réalisateurs Jean-Pierre Jeunet, Claude Miller, Etienne Robial, Martin Scorsese, Abderahmane Sissako et Wim Wenders -excusez du peu!- lance un concours cinéma à Alger.Il s’agit d’une formation pour BAC+3, BAC+4 et BAC+5. Celle-ci sera assurée par des professionnels de renommée internationale, en collaboration avec le Service culturel de l’ambassade de France. La date limite de réception des dossiers est fixée au 2 juin 2010.Ce concours est ouvert à Alger mais aussi à Marrakech et dans dix autres villes d’Afrique et au Moyen-Orient. Il se déroulera les 6 et 7 juillet prochain. Pour plus de renseignements et inscription, se rendre sur ce site Web: esavmarrakech.com.Il convient de préciser que l’Esav est une école privée à but non lucratif et agréée par l’Etat marocain. Elle forme des professionnels du cinéma et de la télévision.Une partie des travaux de ces jeunes réalisateurs a été montrée lundi.Abdelmadjid Kellou, 30 ans, est un jeune Algérien en deuxième année de réalisation à l’Esav. Il a réussi le concours d’entrée à cette école, alors pourquoi pas vous?
De notre envoyée spéciale à Béjaïa, O. HIND
No comments:
Post a Comment