Les producteurs d'huile d'olive à la recherche d'un label à Bordj Bou Arréridj
Les producteurs d'huile d'olive de Bordj Bou Arréridj, convaincus de la "limpidité et du goût" de leur produit, veulent le labelliser et lui "forcer un chemin sur le marché national, voire international", apprend-on lundi de la direction des services agricoles (DSA). Selon la même source, un texte portant sur la labellisation des produits agricoles, comprenant également d'autres produits du terroir, est "en voie de finalisation" et sera bientôt mis en application. L'huile d'olive avec 27.000 hectolitres produits cette année, est l'un des produits visés par cette "nouvelle disposition commerciale, avantageuse pour la filière oléicole", a-t-on indiqué à la DSA, soulignant toutefois qu’"un énorme effort reste à faire en ce qui concerne le conditionnement du produit qui n'obéit, aujourd'hui, à aucune règle de marketing". Toute la production d'huile d'olive à Bordj Bou Arréridj est en effet écoulée en vrac ou dans des bouteilles en plastique de différentes dimensions, parfois dans des bidons en plastique de cinq litres, le tout exposé le long des routes de la wilaya ou dans les marchés en plein air sans le moindre étiquetage identifiant le fabricant ou l'origine du produit, peut-on constater. Cette année, les prix ont grimpé jusqu'à atteindre les 600 DA le litre pour les huiles se prévalant d'une certaine réputation, comme celles de la localité de Bounda ou de Teffreg, dans la daïra de Djaâfra. Cependant, selon les services agricoles, les producteurs doivent dès à présent, pour obtenir un label, réfléchir au conditionnement de l'huile d'olive, "complètement inexistant dans l'ensemble des huileries". Près de 150.000 quintaux d'olives ont été produits en 2009, sans compter les productions familiales non comptabilisées, soit une production "suffisante pour lancer une filière commerciale regroupant tous les producteurs", estiment plusieurs oléiculteurs, lançant un appel aux autorités locales pour "organiser un cadre commercial avec un label bordjien pour l'huile d'olive". Une centaine d'huileries, dont une dizaine fonctionnant selon les canons traditionnels, opère dans la wilaya des Biban. Selon les services agricoles, la filière oléicole qui dispose de vergers totalisant 789.000 arbres, est appelée à augmenter de 40 à 50%, dans quelques années, avec l'entrée en production de 16.000 oliviers plantés il y a quatre ans d'où la nécessité de "mieux organiser" le métier au plan de la commercialisation. Notons que l'oléiculture en Algérie est une mine d'or mais mal exploitée. Une filière qui recèle d'énormes potentialités. Selon, les prévisions des responsables du secteur agricole, la production d'huile d'olive pourrait atteindre 50 000 tonnes en 2010 avec l'entrée en production des nouvelles plantations. Actuellement, cette filière se concentre dans certaines wilayas comme Béjaïa, Tizi Ouzou et Bouira qui ont produit, à elles seules en 2008, 179180 hectolitres sur une superficie de 102 893 ha, soit 51% de la production nationale et environ 44% du verger national oléicole L'Algérie envisage de développer la filière oléiculture avec une plantation d'un million d'hectares d'ici à 2014, contre 350 000 hectares actuellement. De grands espoirs sont fondés sur l'essor de cette filière, rappelant que le programme pour la période 2010/2014 ambitionne d'étendre la superficie de la culture oléicole à 1 million d'hectares. Objectif qui permettra non seulement d'augmenter la production, mais aussi de répondre aux règles du marché, par le biais de la promotion des investissements et du développement d'une approche à même de lutter contre la pauvreté et la désertification. Pas seulement, il s'agit aussi, au regard, de l'augmentation de la demande interne et externe en ces produits, de pouvoir développer les capacités de leur transformation, avec une amélioration constante de la qualité.R.A.
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