Association environnement Iboudrarène
À la recherche de la nature perdue
Par : O. O.En Kabylie, l’homme et la nature ont toujours coexisté en bonne intelligence. Cet équilibre, une des vertus millénaires de la région, est malheureusement menacé par les effets de l’anthropie. Si bien qu’aujourd’hui, le seuil d’alerte est quasiment atteint.
Et qui mieux qu’une association à vocation écologique pour rappeler les habitants à leur devoir de préserver leur environnement avant qu’il ne soit trop tard. C’est précisément l’objectif que l’association environnement Iboudrarène se fixe. Son président Mouloud Ould Hamouda et les autre membres du bureau, renouvelé en octobre dernier, que nous avions rencontrés il y a quelques semaines dans le cadre bucolique du restaurant Le Tassaft, malheureusement fermé, sont vraiment portés par un désir de secouer les consciences. “Notre action s’inscrit dans une perspective de sensibilisation”, insiste Mouloud Ould Hamouda, qui cible, à travers des actions pédagogiques, les élèves, les femmes rurales et le citoyen de façon plus générale. Le programme arrêté à l’occasion du renouvellement du bureau s’articule autour de nombreux projets d’action qui sont vraiment de nature à réhabiliter le cadre de vie.Parmi ces actions, la pépinière à Ighil Bwamas, en partenariat avec le Parc national du Djurdjura, la dépollution et l’aménagement de la montagne, l’instauration d’une semaine de l’environnement entre le 21 et le 29 mars, qui correspond à la Journée mondiale de l’arbre.Une autre action qui mérite d’être saluée, à savoir l’inventaire et la réhabilitation des fontaines, des sources, des moulins et des maisons traditionnelles. C’est le cas à Aït Ali Ouherzoune où une vieille maison a été restaurée. Autant de lieux chargés de mémoire qui fondaient l’identité sociologique de la Kabylie. Outre la mise en œuvre d’un programme de curage des ravins, oueds et sources, l’association Iboudrarène compte lancer dans la même dynamique tout un programme de plantation d’arbres le long des pistes agricoles, chemins communaux, la route nationale 30, les cimetières, les écoles et les dispensaires. Des randonnées pédagogiques en partenariat avec le Parc national du Djurdjura, à l’effet de faire connaître les merveilles de ce massif montagneux, mais ô combien fragile, sont également inscrites sur les tablettes de l’association. Une excursion à Zoubga, un village érigé comme modèle dans la wilaya. Les réclamations en rapport avec les atteintes à l’environnement (askarel, fientes des poulaillers, élevage clandestins) feront l’objet d’un suivi auprès des instances concernées. En parallèle à toutes ces actions, qui sont vraiment de nature à changer radicalement le visage de notre région, Mouloud Ould Hamouda explique que les militants de l’association entendent faire aussi dans le réseautage en créant des liens avec d’autres “associations activant dans le domaine de l’environnement et le développement durable pour dégager une vision commune sur le devenir économique de la région dans le cadre de son développement intégré”. La sensibilisation, qui est le souci majeur de l’association, fait qu’elle compte élargir son champ d’action aux autres communes environnantes. En tout cas, à Yattafen, Abderrahmane Challali et Mohamed Aoudia, deux amoureux de la nature, ont à cœur de s’investir à fond dans les actions de cette association. Une association à aider, à soutenir et à saluer à travers ses membres en espérant que d’autres suivent son exemple pour une véritable prise de conscience écologique en Kabylie.
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