Un atout majeur
, Le développement touristique dans notre pays connaît depuis près de deux décennies une phase de recul suite à d’abondants événements qui ont malheureusement participé à son effondrement . Cette situation déstabilisante à plus d’un titre s’est opérée dans un contexte de refus de politique tous azimuts pour créer un tourisme durable compte tenu que l’apport de ce dernier vise en premier lieu l’émergence d’un atout financier capable de remplacer le pétrole, seule ressource actuellement. Il serait totalement faux d’ignorer cette forme génératrice de devises et qui pourrait aussi dans le moyen terme ouvrir de larges perspectives pour résorber le chômage endémique qui sévit en Algérie. Pour l’heure, le tourisme en Algérie est synonyme de mission presque impossible du fait de nombreuses lacunes qui tendent à freiner son évolution. Il s’agit tout d’abord d’un manque flagrant d’unités touristiques qu’elles soient balnéaires, urbaines ou sahariennes. S’agissant des anciens complexes touristiques implantés depuis les années 1970 tout le long du littoral, ces unités ne répondent plus aux critères de sélection et d’exigences internationales. Autre fait qui induit une forme de blocage c’est le manque de structures d’écoles hôtelières pouvant former des cadres de gestion et de personnels spécialisés dans ce domaine. Comment concurrencer les pays voisins et du même coup asseoir une base solide pour faire de l’Algérie une destination prisée? Notre pays dispose d’atouts considérables qui peuvent créer une reprise dynamique en prenant soin de maîtriser la technique de l’information et de la communication pour vendre les produits touristiques. En effet la publicité a été de tout temps un outil de travail par excellence pour attirer les touristes et ce ne sont pas les lieux pittoresques qui manquent dans notre pays. Avec ses 1200 km de littoral, ses forêts verdoyantes, ses montagnes enneigées, ses lacs artificiels et le Sud avec ses regs et ses ergs ainsi que de nombreux ksour en ocre rouge qui font l’admiration des visiteurs. Comment oublier la vallée du M’Zab avec son architecture typique, la ville de Menéa, Adrar, Timimoun la rouge, Tamanrasset,Djanet, Kerzaz, Béni Abbès, Taghit etc. Autant d’endroits fabuleux qui méritent le détour. Le Sud algérien peut devenir un carrefour touristique important si tous les moyens sont mis en application. Pour ce faire, il serait ingénieux de mettre à profit le tourisme solidaire qui ne nécessite aucun moyen car il est basé sur l’accueil des touristes au sein des familles et par ricochet cette forme de tourisme permettra aux sédentaires de vivre de ce produit en attendant la réalisation de caravansérails sur les sites appropriés. En ce qui concerne les unités sahariennes, elles méritent à bien des égards un relookage pour les mettre en conformité. Il faut souligner que le touriste qui opte pour le grand Sud souhaite après tout un dépaysement total. Il veut vivre comme la population, c’est pour lui une opportunité de connaître une nouvelle existence un mode de vie totalement différent c’est cela le charme du Sud. Par ailleurs, il faut aussi encourager toutes les autres formes de tourisme, qu’il soit religieux, de montagne, d’affaires, de chasse, de pêche, historique, ou environnemental, tout est bon pour une véritable reprise des activités touristiques. Tout en prévoyant sur ces lieux des moyens d’hébergement et de restauration tels que les gîtes sous formes de cabanes pour donner l’illusion d’un véritable dépaysement.
27-10-2009Mohamed El-Ouahed
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