Algerie energie solaire

Energie solaire : L’Algérie, futur tremplin du marché régional
Avec son Sahara et ses riches potentialités en gaz naturel, une énergie à accoupler avec le solaire pour aller vers la technologie de l’hydrogène pour des rendements supérieurs en température (jusqu’à 20 Mgw), la crise de croissance pour le secteur de l'énergie solaire photovoltaïque en Europe, la place de l’Algérie, comme plaque tournante régionale de la production et la distribution de l’énergie solaire, a tendance à se préciser. Tageszeitung, le journal allemand paraissant à Berlin, avait auparavant relevé que selon le Centre aérospatial allemand, qui mène des recherches pour le compte du ministère fédéral de l'environnement, les besoins mondiaux en électricité pourraient être couverts avec des centrales à paraboles installées dans le Sahara sur une surface de 65.000 km2.Des scientifiques planchent actuellement sur les moyens de fournir à l'Europe une électricité venue du désert. Ce qui convient d’appeler aujourd’hui "plan solaire" retient l'attention de la presse internationale, notamment allemande. Au mois d’août passé, l’Algérie et l’Allemagne avaient signé à Jülich un contrat de construction de la première tour solaire thermique dans le monde avec accessoirement, un centre de formation et une plateforme pour les applications dans le domaine de la haute température où vont rayonner des chercheurs internationaux du monde entier. Auparavant, une initiative lancée par la fondation Desertec a donné lieu à la signature par 12 compagnies, en majorité allemandes, à Munich, d’un protocole d’accord en vue de créer un bureau d’études : Desertec Industrial Initiative (DII). Cette initiative a pour objet l’analyse et la mise en place d’un cadre technique, économique, politique, social et écologique en faveur d’une production d’énergie sans émission de CO22 dans les déserts d’Afrique du Nord, dont celui de l’Algérie. «Le concept Desertec, conçu et réalisé par l’initiative Trec du Club de Rome, décrit les perspectives d’un approvisionnement électrique durable pour toutes les régions du monde avec accès au potentiel énergétique des déserts», précise le protocole signé. L’élaboration de plans d’exploitation concrets et de projets de financement associés ainsi que le lancement des préparatifs industriels pour la construction d’un grand nombre de centrales solaires thermiques interconnectées et réparties dans toute la région Mena, notamment en Algérie». L’objectif serait de couvrir les besoins en électricité de l’Europe à hauteur de 15% et une part considérable des besoins en électricité des pays producteurs situés dans le Sud. Les plans d’investissement que doit initier le bureau d’études devraient être réalisables dans un délai de 3 ans. Le bureau d’études doit être créé au plus tard dans quelques semaines, soit le 31 octobre 2009. Parmi ses misions, il y a lieu de retenir celle de lancer des préparatifs industriels pour la construction d’un grand nombre de centrales solaires thermiques interconnectées et réparties dans toute la région Mena, notamment en Algérie.Méritant aujourd’hui d’être signalée et réactualisée, l’étude prospective, effectuée il y a quelques années par l’Agence spatiale allemande (DLR), avait souligné que notre pays dispose d’une énergie thermo-solaire de plus de 169,44 TWh par an et de plus de 13,90 TWh/an d’énergie photovoltaïque. La consommation actuelle de l’Algérie en énergie, obtenue essentiellement du gaz et du pétrole, est de 25 à 30 TWh par an. Cette consommation devrait doubler d’ici à 2020, selon New Energy Algeria (NEAL) qui précise que la part des énergies renouvelables est très négligeable en dépit du potentiel existant. Zoheir Meziane