Quand la magie du désert rencontre celle du cinéma, c'est le festival du film transsaharien de Zagora qui souffle cette année sa sixième bougie.
Et c'est du 17 au 20 juin que les mélomanes du septième art se donnent rendez-vous pour discuter les problèmes du domaine, trouver les solutions et surtout partager leur passion. Initiée par l'association du film transsaharien de Zagora en partenariat avec le Conseil provincial du tourisme, cette rencontre tourne autour du désert et invite sur ses écrans et dans ses affiches les films ayant fait du désert, en général, et du Sahara, en particulier, une thématique et un créneau à valoriser et à promouvoir. A travers cette ambition, l'évènement qui ne cesse de se développer au fil des éditions cherche, à son tour, à encourager le cinéma transsaharien à se développer et à se faire connaître aux niveaux national et international. Mais pas uniquement ! Les organisateurs cherchent également à renforcer la place du septième art dans l'imaginaire des populations locales et d'en faire un prétexte pour attirer davantage de touristes pour la région.Selon le président de l'association du film transsaharien, Ahmed Chahid, l'idée de fêter le désert est tout à fait légitime puisque cette source de richesse est non seulement une destination touristique mais surtout un lieu prisé par les grandes productions marocaines et internationales. Afin d'atteindre tous leurs objectifs, les organisateurs ont prévu une programmation riche et variée. Projections de films, ateliers, tables rondes et débats seront au menu durant les trois jours que compte cette rencontre. « Il s'agit d'un menu artistique qui repose comme d'habitude sur la thématique du désert, mais qui puise dans les dernières nouveautés à l'échelle internationale. Nous cherchons à rendre compte des cinémas de désert partout dans le monde», explique Chahid. Divers films venus des quatre coins du globe seront projetés en plein air et dans les salles. Les cinéphiles zagoris pourront ainsi découvrir différents styles cinématographiques filmés dans des décors de déserts. A l'affiche, on retrouve des films représentant l'Algérie, la Tunisie, le Koweït, le Tchad, la Palestine, le Luxembourg, la Chine, les Etats-Unis et l'Australie, sans oublier le pays hôte, le Maroc. A la différence des autres festivals du genre, la Rencontre internationale du film transsaharien de Zagora ne prévoit pas de compétitions entre les films mais elle invite gracieusement le public à savourer la magie du septième art à travers un bouquet de films ayant un rapport direct ou indirect avec le désert. Ainsi, les spectateurs pourront suivre les long-métrages luxembourgeois "La nuit d'Arabie", koweïtien "Le désert des Amazighs", palestinien "Ce qui vous reste", tunisien "Un si beau voyage" et tchadien "N'djamena City". Le film national n'est pas en reste. Et ce sont «Lola» de Nabil Ayouch, «Number One» de Zakia Tahiri, «Amour voilé» de Aziz Salmi, qui seront à l'affiche. Ces projections se feront devant le regard attentionné de dizaines d'acteurs et de réalisateurs marocains et de professionnels étrangers qui viendront participer aux différentes tables rondes et rencontres tenues en marge du festival. Emboîtant le pas aux précédentes éditions, les organisateurs ont prévu aussi des ateliers d'initiation aux métiers du cinéma, à la faveur des lycéens de la ville. Un autre point fort à applaudir et à pérenniser !--------------------------------------------------------------------
La nouveauté de cette annéePour sa sixième édition, le festival s'ouvre sur le cinéma d'immigration, ce qui permettra au public de visionner des films de différents horizons. "La deuxième nouveauté reste aussi la formation en ateliers qui s'étendra aux artisans locaux, afin de les doter de moyens techniques et artistiques et d'être fonctionnels pour les productions internationales sur place", déclare Chahid. Depuis sa création il y a six ans, le festival du film transsaharien de Zagora a visé de nombreux objectifs. Ahmed Chahid explique : "On caresse un double objectif, d'abord la contribution dans la promotion de notre région et ses splendides sites naturels et touristiques mais aussi on ambitionne de mettre en valeur l'une des caractéristiques de la région, à savoir le désert et partant de promouvoir ce désert comme plateau naturel pour le tournage de films nationaux et internationaux". Au fil des ans, les initiateurs de cet évènement se sentent davantage responsables sur le développement du festival sur le plan qualitatif et sur son rayonnement national et international. "Il est vrai que le bébé auquel on avait donné naissance il y a des années de cela n'est plus le même, et cela nous rend heureux. Il nous reste maintenant à œuvrer davantage pour le mettre à la hauteur des aspirations de tous ses fidèles" conclut Ahmed Chahid de l'Association du film transsaharien. Ne se limitant pas aux journées du festival, les organisateurs ont pour projet d'offrir à la ville un complexe cinématographique qui s'étendra sur une superficie de dix hectares.
Par Khadija SMIRI LE MATIN
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