France – Algérie : Trois semaines de débats entre Français et Algériens28/09/2008 - Lu 66 fois
Du 10 au 31 octobre, soit tout au long de trois semaines, une série de manifestations culturelles et scientifiques autour du thème «Français et Algériens : art, mémoires et histoire réunira à Paris des historiens algériens et français, des ethnologues, des sociologues, psychiatres, scientifiques et chercheurs de nombreux pays et enfin des écrivains, cinéastes et artistes qui viendront exposer leur production.
Cet événement ouvert au grand public, le premier d’une telle envergure, sera ponctué par de nombreuses expositions, un colloque international, des débats, des lectures d’ouvrages, l’ensemble du programme s’appuyant globalement sur l’histoire francoalgérienne et en particulier sur celle des harkis et de leurs descendants.
Entre autres nombreuses personnalités algériennes du monde littéraire, politique ou artistique qui prendront part à l’événement, l’historien Mohamed Harbi, les écrivains Yasmina Khadra, Bachir Hadjadj, Maïssa Bey, Yahia Belaskri, Magyd Cherfi, Ghaleb Benchikh, les professeurs de lettres Zineb Ali Benali, Malika Ouadi, le cinéaste Mehdi Laloui… et beaucoup d’autres personnalités qui, dans leur diversité et spécificité, viendront donner leur vision de l’histoire.
L’initiative émane de l’association «Harkis et droits de l’homme» qui s’est toujours distinguée par ses efforts pour «la mise en commun de différentes visions de l’histoire» et qui se bat «pour que la nation française reconnaisse officiellement sa responsabilité dans le drame des harkis, un drame qu’il serait injuste et dangereux de sortir de son contexte général de la colonisation».
«Harkis et droits de l’homme» a été, rappelonsle, une des premières associations, en tout cas la seule association de harkis, à réagir officiellement contre la loi de février 2005 sur «les bienfaits de la colonisation ». Cette association a reçu le parrainage et le soutien d’une quarantaine d’organismes privés et publics et de nombreuses personnalités, dont le journaliste Jean Daniel, le généticien Albert Jacquard, l’historien Jean Lacouture et la metteuse en scène Ariane Mnouchkine.
Trois rencontres-débats sont programmées. Le 10 octobre à 17h30 à la Fnac Ternes (Paris) : Gilles Manceron , Yasmina Khadra et Karima Berger se retrouveront autour du thème «Algérie, une histoire très actuelle».
Un autre thème, «Algérie, au fil des pages», sera débattu au Sénat le 18 octobre à 16h et permettra de suivre les échanges entre Yahia Belaskri, Karima Berger, Maïssa Bey, Eveline Caduc, Magyd Cherfi, Jacques Ferrandez, Bachir Hadjadj, Hadjila Kemoun, Benjamin Stora, Marc Testud et Behdja Traversac.
Le dernier débat, fixé au 28 octobre à 18h, sera consacré à «Mémoires et histoire» et mettra côte à côte Maïssa Bey, Bachir Hadjadj, Hadjila Kemoun et Fatima Besnaci-Lancou dans les locaux de la Fnac Digitale Odéon (Paris).
Toujours au plan de l’écriture de l’histoire et de sa transmission, une journée d’études consacrée aux enseignants est programmée à l’Hôtel de ville de Paris le 25 octobre.
Deux pièces de théâtre ont été retenues : la première, le 13 octobre au théâtre du Soleil, intitulée Madame Lafrance,d’après le livre de Maïssa Bey et toujours dans le même théâtre, mais le 20 octobre Enfant de harki, d’après un texte de Dalila Kerchouche.
Un colloque consacré aux «Nouvelles approches sur l’histoire des harkis dans la colonisation et ses suites» se tiendra les 21 et 22 octobre (sur deux jours) à l’Hôtel de ville de Paris et abordera d’abord le thème des «supplétifs durant la guerre d’Algérie et lors de l’indépendance», puis, au deuxième jour «la formation de la communauté harki en France après l’indépendance de l’Algérie».
Tout au long des rencontres, deux expositions seront données à voir : l’une, consacrée à «des portraits de harkis au Camp des invisibles» et l’autre consistera en une série de peintures évoquant «les chibanis harkis».
Au plan des manifestations cinématographiques des films divers, dont Le choix de mon pèrede Rabah Zanoun (au lucernaire le 11 octobre à 11h) ou Le silence du fleuve d’Agnès Denis et Mehdi Lalaoui, offriront aux spectateurs des visions multiples de notre histoire.
Un hommage particulier sera rendu au cours de cette manifestation à Germaine Tillon et Aimé Césaire.
K. B.-A.Source : Le soir d'Algérie
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