阿尔及利亚合作的欧洲商业中心的海军拱门

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羅伯特·舒曼先生和歐洲的“歐洲不會在一夜之間發生,也順利......”

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commission européenne 欧盟委员会

Commission européenne: "Commission européenne"

Tuesday, July 08, 2008

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Biocarburants : les ministres européens font demi-tour
07/07/2008
L'Union européenne a rétropédalé samedi sur l'utilisation de biocarburants pour lutter contre le réchauffement climatique. En cause : le bilan écologique douteux de ces produits, alors que de nouveaux rapports épinglent leur rôle dans la crise alimentaire.
Samedi 5 juillet, les ministres de l'énergie des Vingt-Sept, réunis en conseil informel à Saint-Cloud, préparaient la voie à un accord avant la fin de l'année sur un des piliers du paquet "climat". En vue : réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20% à l'horizon 2020, et concrétiser ainsi le projet de directive proposé par la Commission européenne. Comment ? En imposant de nouvelles contraintes aux industries, pour qu'elles produisent au moins 20% d'énergies renouvelables comme l'éolien, la biomasse et l'hydrogène, et réalisent au moins 20% d'économies d'énergie. Mais l'objectif fixé en mars 2007 d'utiliser aussi 10% de biocarburants à l'horizon 2020 fait de plus en plus débat.
La polémique des 10% en 2020
La directive européenne du 8 mai 2003 réglemente l'usage des biocarburants jusqu'en 2010. En 2005, les carburants devaient en incorporer 2 %. Et 5,75 % en 2010. La France s'est elle-même fixé un objectif de 7% à cet horizon. De plus, le Conseil européen de mars 2007 a approuvé la proposition de la Commission de parvenir à "10 % d'agrocarburants dans les transports d'ici à 2020". Mais aujourd'hui la plupart des pays membres n'atteignent même pas les 2 %, et tout le monde fait marche arrière. En particulier la France, qui privilégie les carburants de seconde génération et l'utilisation des véhicules hybrides ou électriques."Les inquiétudes se sont manifestées", a déclaré le ministre français de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, dont le pays préside l'UE. "Ce qui était considéré comme une solution miracle il y a 18 mois est aujourd'hui voué aux gémonies." Du coup, Jean-Louis Borloo a expliqué que les Vingt-Sept avaient subitement découvert samedi que l'objectif de 10% concernait l'utilisation de toutes les énergies renouvelables dans les transports, comme l'hydrogène et l'électricité, et pas seulement les biocarburants. Si l'on a parlé jusqu'ici de biocarburants, "c'était un raccourci, c'était juste pratique", a-t-il ajouté.La commission tente de faire bonne figure face à ce revirement, sur fond d'expertises épinglant encore les biocarburants. Rapport secret. Selon un dossier de la Banque mondiale dont The Guardian a publié des extraits vendredi 4 juillet, le développement des agrocarburants a provoqué une hausse des prix de l'alimentation de 75 % entre 2002 et février 2008. Le panier de produits étudié par cette institution s'est renchéri de 140 % depuis 2002. C'est pour ne pas embarrasser le gouvernement George Bush, selon lequel ces carburants à base d'huile ou d'alcool d'origine végétale ne contribuent officiellement que pour 3 % à l'inflation, que ce document, finalisé en avril dernier, n'a pas été publié, estime le quotidien londonien. Selon la Banque mondiale, la hausse des prix a fait plonger 100 millions de personnes sous le seuil de pauvreté. Lipsky, numéro deux du Fond monétaire international (FMI) avait déjà estimé jeudi 8 mai que le développement des biocarburants serait responsable à 70% de la hausse récente des prix du maïs et 40% de celle des graines de soja.Le gouvernement britannique garde lui aussi pour le sommet du G8 qui s'ouvre aujourd'hui son propre rapport sur la question, qui aurait normalement dû sortir la semaine dernière. « Gordon Brown se prépare à un potentiel clash avec les Etats-Unis à l'heure où il souhaite demander un moratoire sur certains biocarburants », dévoile The Guardian dans un article daté du 7 juillet . « Il se basera sur les conclusions de deux rapports : l'un issu de son propre cabinet, l'autre à l'initiative d'Ed Gallagher ». Sur la sellette de ce dernier, président de l'agence pour les carburants renouvelables issue du ministère britannique des transports, les biocarburants à base de maïs développés par les Etats-Unis. Sont au contraire encouragés les biocarburants à partir de cultures sucrières, et ceux dits de deuxième génération n'entrant pas en concurrence avec les cultures alimentaires, fabriqués à partir de bois ou de plantes non comestibles. Les causes de la crise alimentaire. Le rapport issu du gouvernement britannique cite les biocarburants parmi les causes de la hausse des prix alimentaires, sans leur donner la primeur. Mauvaises récoltes, coûts élevés du pétrole et de l'énergie nécessaires pour l'agriculture et le transport des denrées, spéculation sur le marché des matières premières, concurrence avec les cultures destinées aux biocarburants, mais surtout hausse de la demande structurelle de blé, riz ou soja pour nourrir une population grandissante, issue des nouveaux géants que sont la Chine et l'Inde. Toute la nuance est dans le poids relatif qu'on accorde à chacun de ces phénomènes. Le numéro un mondial des pâtes alimentaires Barilla s'est ainsi fait fort de minimiser la spéculation... au profit des biocarburants (voir encadré). Etre plus sélectif. Dès lors, l'Union européenne tente d'arbitrer entre sécurité alimentaire et sécurité énergétique en étant plus sélective : samedi 5 juillet, les Vingt-Sept ont ainsi décidé que les biocarburants devaient satisfaire à de stricts "critères de durabilité". Il faudra qu'ils représentent au moins 35% de réduction des émissions de CO2 par rapport à un carburant normal pour être décrétés "bio" et cette proportion montera à 50% en 2015. Les états-membres ont également discuté aménagement du territoire. Borloo a fait état d'un large accord sur la répartition par pays de l'objectif moyen de 20% d'énergies renouvelables, qui obligera les pays les plus riches à des efforts considérables alors que les pays de l'Est seront soumis à une contrainte moins forte en 2020. Pour cela, il faudra, a-t-il dit, un cadre de coopération entre les pays peu gâtés par la nature, qui auront des difficultés à atteindre leur objectif en matière de production d'énergie éolienne, solaire ou provenant de la biomasse, et ceux qui disposent de ces ressources grâce à leur géographie.Lire aussi :Les biocarburants sévèrement attaqués au sommet sur la crise alimentaire, le 03/06/2008Biocarburants de 2e génération : la solution ? , le 09/05/2008

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