阿尔及利亚合作的欧洲商业中心的海军拱门

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指出了圖像訪問阿爾及爾規劃信息

羅伯特·舒曼先生和歐洲的“歐洲不會在一夜之間發生,也順利......”

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Commission européenne: "Commission européenne"

Sunday, July 20, 2008

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Nous continuons à aller lentement et sûrement dans le mur »
© FLICKRRéunis à Hokkaido au Japon, les dirigeants des huit pays les plus industrialisés se sont accordés sur la nécessité de réduire "d'au moins 50 %" d'ici 2050 les émissions mondiales de GES. Un accord qualifié "d'historique" par le G8. Analyse de la situation avec Maité Jauréguy Naudin, responsable du pôle énergie à l'IFRI.Propos recueillis par Stéphane DAMIAN-TISSOTPro Environnement : Doit-on se féliciter de l'engagement du G8 ?Maité Jauréguy Naudin : Il s'agit d'un accord à minima mais c 'est un premier pas. Pour la première fois les pays du G8 et particulièrement les Etats-Unis se sont accordés sur un objectif de long terme. Toutefois nous pouvons regretter que la Chine et l'Inde n'aient pas été associé à ce projet. Nous savons depuis les réunions de l'UNFCCC que les 2 pays attendent des engagements à moyen terme (2020) de la part des pays industrialisés. Ils craignent qu’un objectif global a 2050 leur demande des efforts trop vite. Il ne faut pas perdre de vue que le GIEC préconise une réduction globale de 50 % des GES ce qui en tenant compte du développement économique de certains pays (PED, économies émergentes) représenteraient 80% de réduction pour les pays industrialisés. L’objectif annoncé au G8 ne garantit donc pas de rester que en deçà du seuil de 2°C préconisé par le GIEC. D'autre part, il n’est nullement mentionné une année de référence et un objectif sans année de référence ne veut pas dire grand chose.Le G8 et le G5 poursuivent des objectifs divergeant. Faut-il le regretter ?Je ne m'attendais pas à un accord commun, c'est un « effet d'annonce ». Nous pouvons le regarder de façon optimiste en se disant que cela pourrait faciliter les négociations de l'UNFCCC. Mais de toute façon compte tenu de l'état actuel des négociations, il ne fallait pas s'attendre à quelque chose de plus ambitieux. Au jour d’aujourd’hui, Je ne suis pas très optimiste quant à ce que pourrait donner la conférence de Copenhague où devrait voir le jour un nouvel accord international sur le climat. Le clivage Nord-Sud est toujours très fort. Les Etats-Unis veulent la participation de la Chine et de l'Inde mais ces derniers privilégient leur développement économique, ce qui ne facilite pas les négociations. Il reste encore 15 mois.Ce paradigme peut-il être dépassé ?Il semble nécessaire de mettre en place des accords sectoriels tout en écoutant la Chine et l'Inde. Ces derniers refusent des accords internationaux mais sont prêt à mettre en place des politiques nationales. Il faudrait également mieux utiliser les technologies matures à disposition. Ses deux pays sont parmi les plus gros producteurs de charbon, il est irréaliste de leur demander d'y renoncer notamment pour leur sécurité énergétique et leur économie. Partant de ce constat nous devons essayer de faire en sorte que les émissions soient le moins « sales » possible. Des nouvelles technologies sont déjà à disposition avec un coût peut-être plus cher mais envisageable. Nous pourrions imaginer des accords où la Chine et l'Inde ne développeraient des centrales que sur la base des meilleures technologies existantes et récompenser leurs efforts. La compétitivité de certaines des industries européennes pourrait être menacée par la politique climatique de l'U.E. Elles doivent également être protégées. Il faut un échange Nord-Sud pour que les pays en voie de développement ne se sentent pas pénalisés économiquement. Em grande partie responsables de la situation actuelle, les pays industrialisés doivent montrer l’exemple et faire des efforts conséquents pour réduire leurs émissions de CO2.Comment atténuer ce clivage ?Ce n'est pas facile. Il faut commencer par arrêter de se regarder les uns les autres. Quand la Chine et l'Inde déclarent qu'ils produisent peu de CO2 par habitant et que se sont les pays industrialisés qui sont responsables de la situation actuelle, c'est vrai il faut les entendre. Arrêtons de faire référence au passé et posons les bases d'un dialogue qui puisse permettre au pays du Sud de continuer à se développer tout en participant à cette action globale. Nous devons mettre en place des fonds efficaces, la taxe carbone est une des solutions, et réinjecter cet argent dans des nouvelles technologies pour lutter contre le réchauffement climatique. Il est nécessaire également de préserver la propriété intellectuelle. Ce sont les industries qui développent ces technologies, elles n'accepteront jamais de céder des techniques sans un cadre approprié. La continuité de la recherche et développement en dépend. Il faut que celle-ci reste rentable et qu'elle tienne compte des réalités.Yvo de Boer déplore un manque d'objectif à moyen terme. Partagez vous son avis ?Bien sûr. Selon le GIEC il est nécessaire de faire des efforts avant 2015. Nous devons pour lutter contre le réchauffement climatique diviser par 2 les émissions de CO2 d'ici 2050, voire par 4 pour les pays industrialisés. Or, je vois difficilement comment nous pouvons fixer des objectifs à long terme si nous n'avons pas de but à moyen terme. Cela servirait qui plus est de moteur pour les pays en développement qui verraient que les pays industrialisés s'impliquent et prennent la plus grosse part du fardeau. Pour certaines ONG assurent que cet accord n'empêchera pas le chaos climatique...Je n'aime pas les déclarations alarmistes mais d'un coté c'est le rôle des ONG de tirer la sonnette d'alarme. J'ai plutôt le sentiment que nous continuons à aller lentement et sûrement dans le mur. Des innovations sont faites mais nous n'avons pas vraiment mis encore les moyens nécessaires pour changer complètement la donne. Cependant, il viendra un point critique où les forces en présence se conjugueront. Nous aurons sûrement des effets de stock a gérer mais nous préviendrons les plus grosses conséquences. Malgré tout, il est certain que des politiques d'adaptations vont être nécessaire. Actuellement, certains effets climatiques sont déjà perceptibles (ouragans, inondations), Il faut donc mettre en place de vraies politiques d’adaptation au changement climatique.. à un bon moyen de limiter les émissions de CO2 est aussi de repenser notre modèle de consommation d'énergie. La maîtrise de la consommation d’énergie, les prix élevés, la raréfaction des ressources, tout cela milite en faveur de la réduction des émissions de CO2.Des solutions existent pourtant elles sont peu utilisées. Comment favoriser leur utilisation ?Nous avons plusieurs technologies, plus ou moins mature comme l'éolien en Allemagne. L'objectif, par exemple, d'atteindre une proportion de 20 % d'énergies renouvelables dans la consommation énergétique totale de l'UE du paquet énergie climat est louable mais est il vraiment efficace ? Ne contraint-il pas trop les politiques nationales ? Le but principal est de réduire les émissions de CO2 peu importe la solution utilisée. Que ce soit le nucléaire en France, l'éolien en Allemagne, le solaire en Espagne, il faut laisser un certain degré de liberté aux politiques nationales. Nous devons faire plus attention a la maturité des technologies. Il y un gouffre énorme entre tester des énergies renouvelables au niveau local et réussir à les produire à grande échelle. Toutes les pistes doivent être explorées mais les politiques publiques doivent être attentives aux investissements qu'elles vont réaliser. Le protocole de Kyoto 2 ème génération devrait être lancé en 2009. Que peut-on en attendre ? Au vu des négociations actuelles de l'UNF CC je suis pessimiste car nous n'arrivons pas pour le moment à dépasser les clivages Nord-Sud. De plus, les Etats- Unis ne seront pas mûr pour pouvoir faire parti de la solution. Certes il y aura un changement d'administration avec un nouveau président mais il sera difficile de vendre un accord internationale au Congrès. Notamment parce que la nouvelle politique énergétique américaine ne sera pas encore fixée.Alors que faire?Plusieurs accords peuvent fonctionner ensemble. Un accord dans le cadre de l'UNF CC est très important du point de vue politique puisque tout les pays y participent. il n'aura peut être pas encore la puissance souhaitée mais nous pouvons imaginer d’autres accords en parallèles, tels que des accords sectoriels. De nouveaux échanges entre les pays iraient dans la bonne direction. Toutes les politiques ont conscience de la nécessité de faire bouger les choses.

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