Un commissaire permanent pour chaque Etat membre. Telle serait la principale demande du gouvernement irlandais auprès de l'UE, après le non au référendum. Si les Etats membres acceptent la proposition, l'Irlande pourrait alors décider d'organiser un second référendum sur le traité de Lisbonne à l'automne 2009.
Selon des sources gouvernementales anonymes citées par le Irish Independent, la garantie du maintien d'un commissaire européen irlandais pourrait encourager le pays à adopter le traité lors d'un éventuel second référendum en septembre ou en octobre 2009. C'est-à-dire après les élections européennes de juin 2009.
Le traité prévoit une réduction du nombre de commissaires de 27 à 15 d'ici 2014, avec un roulement entre les Etats membres. Mais le texte ajoute que la Commission sera composée d'un nombre équivalent aux deux tiers du nombre de pays membres de l'UE, "à moins que le Conseil européen, statuant à l'unanimité, ne décide de modifier ce nombre".
Les Etats membres pourraient donc décider de maintenir un commissaire par pays.
A noter que selon de récents sondages, 71% des Irlandais seraient opposés à un nouveau vote sur le traité de Lisbonne.
Le plan de sauvetage du traité proposé par Dublin à la suite du "non" des électeurs irlandais le 12 juin impliquerait également de:
retarder la nomination de la nouvelle Commission (qui est censée se mettre en place en novembre 2009), afin de permettre la tenue d'un second référendum en Irlande ;
formuler des promesses écrites sur des questions sensibles comme la fiscalité, la neutralité et l'avortement illégal en Irlande ;
réduire le nombre d'eurodéputés de certains pays, mais pas de l'Irlande. Selon le traité, le nombre d'eurodéputés passera de 785 à 736, au détriment de certains pays, notamment l'Irlande, qui aurait 12 eurodéputés au lieu de 13.
Le Belfast Telegraph se montre un peu plus prudent au sujet du plan, précisant qu'il ne s'agit pour l'instant que d'options étudiées par la coalition gouvernementale menée par le Fianna Fail.
Officiellement, le gouvernement dément avoir pris une quelconque décision pour le moment. Le Premier ministre Brian Cowen devrait présenter un plan d'action à ses homologues européens avant la fin de l'année.
latribune.fr
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