Le président tunisien Moncef Marzouki effectuera à partir de mercredi une tournée régionale de six jours au Maroc, en Mauritanie et en Algérie, la première depuis sa prise de fonction mi‑décembre, a‑t‑on appris lundi de sources concordantes. Le président démarrera ce périple par une visite de trois jours au Maroc, où il ira notamment se recueillir sur la tombe de son père, opposant mort en exil dans ce pays, a‑t‑on appris auprès du bureau de la présidence. M. Marzouki sera reçu par le roi Mohammed VI et le chef du gouvernement Abdelillah Benkirane, a‑t‑on indiqué par ailleurs de source officielle à Rabat.
Après le Maroc, il visitera la Mauritanie avant de se rendre en Algérie où il rencontrera le président Abdelaziz Bouteflika, selon une source de la présidence tunisienne. La réactivation de l'Union du Maghreb arabe (UMA) et la tenue d'une réunion de ses dirigeants sera au centre des entretiens de M. Marzouki avec ses pairs maghrébins, selon son porte‑parole. La coopération économique et les questions sécuritaires seront également au programme, a ajouté M. Adnane Moncer. « "Cette tournée vise à réanimer l'UMA et à discuter des possibilités de réunir un sommet que la Tunisie se propose d'accueillir », a‑t‑il précisé.
Selon Adnane Moncer le sujet a été évoqué avec le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia en marge de la participation du président Marzouki au sommet de l'Union africaine, fin janvier à Addis Abeba. M. Marzouki y avait plaidé pour un retour du Maroc dans l'organisation panafricaine qu'il boycotte depuis 1984 après l'admission de la République du Sahara occidental. Créée en 1989, l'UMA est en veilleuse depuis 1994 – date de son dernier sommet – en raison principalement du conflit du Sahara occidental. « Faire du règlement de la question du Sahara occidental un préalable est devenu anachronique », a dit le porte‑parole de M. Marzouki.
Le président Marzouki avait consacré à la Libye post‑Kadhafi sa première visite à l'étranger début janvier et reçu ensuite les présidents algérien Bouteflika et mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz le 14 janvier à Tunis, date anniversaire de la chute de Ben Ali sous la pression d'un soulèvement populaire déclencheur du "Printemps arabe".
APS
TSA
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