Le ministre algérien des Affaires étrangères ne voit aucune ambiguïté dans l'attitude de l'Algérie dans ce conflit.
Alger répond à Paris quant à sa position sur le conflit libyen. Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, a eu un tête-à-tête à Paris, avec son homologue français, Alain Juppé, à l'occasion de «la conférence internationale de soutien à la Libye nouvelle». Lors de cette rencontre, le ministre algérien s'est dit avoir échangé un certain nombre de propos sur les positions des deux pays qui se rapprochaient davantage sur le conflit libyen. «J'ai eu un certain nombre de contacts dont un à l'Elysée avec mon homologue français, Alain Juppé, avec qui j'ai échangé un certain nombre de propos sur les positions exprimées par M.Juppé et par moi-même à travers des médias français le jour même. Et, il a concédé que nos positions se rapprochaient, à la lumière de ces échanges médiatiques», a affirmé le chef de la diplomatie algérienne, dans une déclaration à l'APS, au lendemain de sa participation à cette conférence de Paris. M.Juppé a évoqué jeudi dernier «l'attitude ambiguë» de l'Algérie pendant la crise libyenne. A quelques heures de l'ouverture de cette conférence, M.Medelci avait affirmé, le même jour, qu'il n'y a aucune ambiguïté dans la position algérienne concernant ce conflit. Les échanges de déclarations médiatiques se sont poursuivies entre les deux diplomates. M.Juppé a, par la même occasion, «regretté» que les autorités algériennes ne reconnaissent pas le Conseil national de transition (CNT). A ces propos, M.Medelci rétorque que «la neutralité de l'Algérie n'est pas synonyme de complicité avec le régime de Mouamar El Gueddafi». Le ministre algérien, qui n'a pas omis d'émettre des observations sur la conférence de Paris, présentée comme celle des «amis de la Libye», a relevé la participation de nombreux pays dont certains n'ont pas à ce jour reconnu le CNT. «Ce n'est pas du tout le même format. C'est un format plus élargi, relativement composite puisqu'on retrouve également des pays qui n'ont pas reconnu le CNT, dont beaucoup de pays africains, mais également des pays non africains», a-t-il remarqué. Par la même occasion, le ministre algérien des Affaires étrangères a rencontré une nouvelle fois le président du Conseil exécutif du CNT, Mahmoud Jibril, et «échangé des amabilités» avec le président du CNT, Moustapha Abdeljalil, qui a été, a dit M.Medelci, «extrêmement chaleureux à l'endroit de l'Algérie, y compris lors de la conférence de presse» qui a suivi la rencontre de Paris. Il s'agit d'un second entretien entre Medelci et Jibril qui se sont rencontrés, fin août dernier, au Caire, en marge des travaux de la session extraordinaire du Conseil de la Ligue arabe. Revenant sur cette conférence de Paris, le diplomate algérien a estimé qu'elle a permis à l'Algérie de réaffirmer «clairement» sa position et sa solidarité vis-à-vis du peuple libyen au niveau de la Ligue arabe, plus récemment avec l'introduction du CNT, et au niveau de l'Union africaine. «L'Algérie est engagée par les conclusions du Conseil de paix et de sécurité du 26 août qui prévoient l'admission du CNT à l'Union africaine, après son admission déjà acquise à la Ligue arabe, après constitution d'un gouvernement représentatif de la majorité des tendances libyennes», a-t-il indiqué, soulignant que ce «point de vue est évidemment celui de l'Algérie». Quant aux principaux résultats de la conférence de Paris, la même source a relevé une proposition qui «avance relativement bien et qui pourrait permettre, sous réserve de confirmation en septembre à l'occasion de l'Assemblée générale de Nations unies, de faire occuper le siège de la Libye à l'ONU par le CNT». Il s'est félicité, également, du consensus dégagé autour de la nécessité de travailler à la réconciliation entre tous les Libyens, d'éviter tout acte de vengeance et d'oeuvrer à la reconstruction de la Libye..lexpressiondz
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