Mr Karim Djoudi rassure sur la solidité des placements à l’étranger des réserves de change
ALGER- Le ministre des finances, Karim Djoudi, a affirmé samedi que les placements de l’Algérie à l’étranger ne courent aucun risque du fait de la crise des dettes souveraines, estimant ces placements "sécurisés" sur plusieurs plans.
Le premier argentier du pays a souligné dans un entretien à l’APS que ’’nos placements sont sécurisés sur trois plans : leur capital est garanti, ils sont couverts contre les risques de change et ils sont liquides, c’est-à-dire que nous pouvons les retirer à tout moment".
Même s’il n’a pas donné un chiffre sur le montant de ces placements, libellés notamment en bons du Trésor américain (T-Bonds), il a précisé que leur rendement moyen était d’environ 3%. ’’Ce qui couvre largement l’inflation actuelle’’, a-t-il dit.
En fait, l’Etat algérien, pour assurer une sécurisation "maximale" de ses réserves de change, gérées par la Banque d’Algérie, a "choisi" d’en placer une partie comme des "valeurs d’Etat sur des risques souverains, dont le risque est très limité’’, a-t-il expliqué.
"En d’autres termes, pour qu’il y ait problème sur ces placements, il faut que l’Etat en question soit en faillite ou disparaisse", a-t-il poursuivi. Quant à la protection contre les risques de change, elle est assurée, a-t-il ajouté, grâce à une répartition équitable des réserves en dollars et en euros. Ainsi, une baisse de l’euros pourra être compensée par une hausse du dollars et inversement, a-t-il poursuivi. Quant au financement du plan quinquennal d’investissement public (2010-2014), il est garanti à moyen terme, notamment à la faveur d’un cumul "conséquent" de l’épargne publique, estimée aujourd’hui à 40% du PIB. "A moyen terme, les risques (de financement du programme) sont acceptables. Maintenant, personne ne sait comment la situation peut évoluer à long terme. A ce moment-là, il faudrait envisager d’autres choix en matière de politique économique", a-t-il affirmé. Cette "assurance" n’est que le fruit de la politique économique en cours, qui "privilégie le financement national’’. Ce qui prémuni l’Algérie contre un "certain nombre" de risques, a-t-il précisé. "Nous avons constitué une épargne publique équivalant à 40% du PIB, estimé à quelque 12.000 milliards de dinars/an", a indiqué le ministre. Cette performance financière "garantira", à moyen terme, le financement du plan quinquennal, doté d’une enveloppe budgétaire de 286 milliards de dollars, a-t-il assuré. "Nous avons aussi consolidé nos réserves de change et réussi à payer, par anticipation, la quasi totalité de notre dette extérieure", a rappelé d’autre part le ministre. La dette extérieure de l’Algérie tourne actuellement autour de 5,2 milliards de dollars, alors que la dette extérieure publique a été réduite à moins de 480 millions de dollars, selon lui. M. Djoudi a annoncé, par ailleurs, que le dispositif de couverture du risque de change, décidé lors de la dernière tripartite après les réclamations des chefs d’entreprises pénalisés, sera mis en place avant fin 2011 par la Banque d’Algérie. "C’est la décision de la tripartite. La Banque centrale (Banque d’Algérie) est en train de la prendre en charge et, avant la fin de l’année, ce dispositif sera mis en place", a précisé Djoudi. Les opérateurs économiques ont revendiqué la couverture des risques de change, a-t-il rappelé, pour "pouvoir fonctionner dans un environnement plus ou moins stabilisé et certain". Une fois ce dispositif appliqué, chaque opérateur qui fera une transaction avec l’extérieur "aura une couverture dès le départ contre le risque de change", a-t-il ajouté. Il prendra en charge "un problème de fond" pour les opérateurs économiques nationaux et permettra de "limiter les incertitudes, mais aussi les risques d’inflation", a expliqué le ministre.
D’autre part, Djoudi a annoncé que le projet de loi de finances pour 2012 prévoit une hausse de la croissance globale de 4,7% et un maintien de l’inflation à 4%.
Il a affirmé que la vigueur de la croissance du secteur des hydrocarbures est de nature à favoriser une croissance globale de 4,7% en 2012 avec un taux d’inflation de 4%. ’’Un taux acceptable qui colle avec la politique monétaire du pays", a-t-il estimé.
La loi de finances complémentaire pour 2011 prévoyait une croissance de 3,9% et une inflation de 4% . Le budget de 2012 sera élaboré sur la base du "même cadrage" que la loi de finances de l’exercice précédent, avec un prix référentiel de pétrole à 37 dollars/baril, selon Djoudi. Karim Djoudi a, par ailleurs, annoncé de nouvelles mesures pour dynamiser le marché financier, et particulièrement boursier, et la facilitation pour les opérateurs d’intervenir sur ces marchés, notamment pour chercher des sources de financement.
Les pouvoirs publics envisagent en particulier de créer "un compartiment du marché spécifique aux PME" avec des conditions d’accès beaucoup plus simples et moins contraignantes et de réduire les charges et coûts d’entrée sur le marché, a-t-il indiqué.
"Nous avons déjà commencé avec des dispositions de lois portant sur la réduction des charges fiscales pour l’entrée sur le marché financier", a ajouté le ministre.
Ces actions s’inscrivent dans le cadre du plan de modernisation du marché financier et dont l’exécution a été confiée à la Cosob (Commission de surveillance des opérations en bourse), précise-t-il. Le portefeuille de la Place d’Alger s’élève à prés de 1.100 milliards de dinars, dont 260 milliards pour les Obligations assimilables du Trésor (OAT), 600 milliards de valeurs du Trésor et 160 milliards de DA pour le marché des obligations dont 50 milliards coté en Bourse, selon le ministre.APS
Même s’il n’a pas donné un chiffre sur le montant de ces placements, libellés notamment en bons du Trésor américain (T-Bonds), il a précisé que leur rendement moyen était d’environ 3%. ’’Ce qui couvre largement l’inflation actuelle’’, a-t-il dit.
En fait, l’Etat algérien, pour assurer une sécurisation "maximale" de ses réserves de change, gérées par la Banque d’Algérie, a "choisi" d’en placer une partie comme des "valeurs d’Etat sur des risques souverains, dont le risque est très limité’’, a-t-il expliqué.
"En d’autres termes, pour qu’il y ait problème sur ces placements, il faut que l’Etat en question soit en faillite ou disparaisse", a-t-il poursuivi. Quant à la protection contre les risques de change, elle est assurée, a-t-il ajouté, grâce à une répartition équitable des réserves en dollars et en euros. Ainsi, une baisse de l’euros pourra être compensée par une hausse du dollars et inversement, a-t-il poursuivi. Quant au financement du plan quinquennal d’investissement public (2010-2014), il est garanti à moyen terme, notamment à la faveur d’un cumul "conséquent" de l’épargne publique, estimée aujourd’hui à 40% du PIB. "A moyen terme, les risques (de financement du programme) sont acceptables. Maintenant, personne ne sait comment la situation peut évoluer à long terme. A ce moment-là, il faudrait envisager d’autres choix en matière de politique économique", a-t-il affirmé. Cette "assurance" n’est que le fruit de la politique économique en cours, qui "privilégie le financement national’’. Ce qui prémuni l’Algérie contre un "certain nombre" de risques, a-t-il précisé. "Nous avons constitué une épargne publique équivalant à 40% du PIB, estimé à quelque 12.000 milliards de dinars/an", a indiqué le ministre. Cette performance financière "garantira", à moyen terme, le financement du plan quinquennal, doté d’une enveloppe budgétaire de 286 milliards de dollars, a-t-il assuré. "Nous avons aussi consolidé nos réserves de change et réussi à payer, par anticipation, la quasi totalité de notre dette extérieure", a rappelé d’autre part le ministre. La dette extérieure de l’Algérie tourne actuellement autour de 5,2 milliards de dollars, alors que la dette extérieure publique a été réduite à moins de 480 millions de dollars, selon lui. M. Djoudi a annoncé, par ailleurs, que le dispositif de couverture du risque de change, décidé lors de la dernière tripartite après les réclamations des chefs d’entreprises pénalisés, sera mis en place avant fin 2011 par la Banque d’Algérie. "C’est la décision de la tripartite. La Banque centrale (Banque d’Algérie) est en train de la prendre en charge et, avant la fin de l’année, ce dispositif sera mis en place", a précisé Djoudi. Les opérateurs économiques ont revendiqué la couverture des risques de change, a-t-il rappelé, pour "pouvoir fonctionner dans un environnement plus ou moins stabilisé et certain". Une fois ce dispositif appliqué, chaque opérateur qui fera une transaction avec l’extérieur "aura une couverture dès le départ contre le risque de change", a-t-il ajouté. Il prendra en charge "un problème de fond" pour les opérateurs économiques nationaux et permettra de "limiter les incertitudes, mais aussi les risques d’inflation", a expliqué le ministre.
D’autre part, Djoudi a annoncé que le projet de loi de finances pour 2012 prévoit une hausse de la croissance globale de 4,7% et un maintien de l’inflation à 4%.
Il a affirmé que la vigueur de la croissance du secteur des hydrocarbures est de nature à favoriser une croissance globale de 4,7% en 2012 avec un taux d’inflation de 4%. ’’Un taux acceptable qui colle avec la politique monétaire du pays", a-t-il estimé.
La loi de finances complémentaire pour 2011 prévoyait une croissance de 3,9% et une inflation de 4% . Le budget de 2012 sera élaboré sur la base du "même cadrage" que la loi de finances de l’exercice précédent, avec un prix référentiel de pétrole à 37 dollars/baril, selon Djoudi. Karim Djoudi a, par ailleurs, annoncé de nouvelles mesures pour dynamiser le marché financier, et particulièrement boursier, et la facilitation pour les opérateurs d’intervenir sur ces marchés, notamment pour chercher des sources de financement.
Les pouvoirs publics envisagent en particulier de créer "un compartiment du marché spécifique aux PME" avec des conditions d’accès beaucoup plus simples et moins contraignantes et de réduire les charges et coûts d’entrée sur le marché, a-t-il indiqué.
"Nous avons déjà commencé avec des dispositions de lois portant sur la réduction des charges fiscales pour l’entrée sur le marché financier", a ajouté le ministre.
Ces actions s’inscrivent dans le cadre du plan de modernisation du marché financier et dont l’exécution a été confiée à la Cosob (Commission de surveillance des opérations en bourse), précise-t-il. Le portefeuille de la Place d’Alger s’élève à prés de 1.100 milliards de dinars, dont 260 milliards pour les Obligations assimilables du Trésor (OAT), 600 milliards de valeurs du Trésor et 160 milliards de DA pour le marché des obligations dont 50 milliards coté en Bourse, selon le ministre.APS
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