L’Algérie cherche à réduire la dépendance de l’économie envers le secteur des hydrocarbures qui compte pour 98 pour cent des entrées de devises"L’Algérie doit redoubler d’efforts pour sortir son économie de la dépendance envers le pétrole et diversifier ses ressources, de manière à ne pas être placée en situation d’otage des fluctuations des prix du pétrole sur les marchés internationaux", a déclaré le Président Abdelaziz Bouteflika lors d’une réunion organisée le 4 août et consacrée au secteur de l’énergie. Les économistes s’inquiètent depuis longtemps de la vulnérabilité du système financier algérien aux chocs résultant d’une baisse des prix du pétrole. Les experts mettent en garde sur le fait qu’une telle dépendance risque de se poursuivre dans les années à venir si aucune mesure n’est prise. "Le danger d’une telle situation à moyen terme est le fait que le pays continue d’être lié de manière excessive aux prix du pétrole et du gaz sur les marchés mondiaux, et l’absence d’une stratégie sérieuse destinée à favoriser la diversification de l’économie", explique l’économiste Mohamed Sellama à Magharebia. Il ajoute que fin 2010, le secteur des hydrocarbures représentait un tiers du PIB de l’Algérie, soit l’équivalent de 98 pour cent du total des exportations et plus de 70 pour cent des recettes budgétaires.
Cet économiste souligne la nécessité d’adopter d’autres voies de développement pour l’économie algérienne, notamment en s’appuyant sur l’économie du savoir. Il déclare que l’Algérie "devrait se préparer rapidement à une phase post-pétrole, par l’acquisition de ressources supplémentaires provenant d’autres secteurs, en particulier l’agriculture et le tourisme". Un rapport du gouvernement publié l’an dernier a montré que la valeur des exportations d’hydrocarbures algériens durant la période 2000 à 2009 s’est montée à près de 400 milliards de dollars. Ce rapport explique par ailleurs que l’Algérie produit 1,45 million de barils de pétrole par jour et 152 milliards de mètres cubes de gaz naturel. Elle exporte près de 62 milliards de mètres cubes chaque année, et envisage d’augmenter ces exportations à 85 milliards de mètres cubes par an à compter de 2013. "L’économie algérienne est confrontée à un double risque du fait de la nature de ses exportations, car les hydrocarbures représentent 98 pour cent des exportations et, de plus, la moitié de ces exportations de produits hors hydrocarbures provient en réalité du pétrole", souligne Samir Kateb, journaliste spécialisé dans les questions financières.
Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Magharebia
D’après Magharebia
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