Avec le métro, dont l’ouverture est prévue pour la fin de l’année, les Algérois pourraient bien sacrifier aux joies de la presse gratuite. L’article 31 de l’avant-projet de loi sur l'information qui sera débattu le mois prochain à l'Assemblée populaire nationale (APN) autorise explicitement ce nouveau média.
Les éditeurs de journaux algériens y voient une double menace : la baisse des ventes de journaux et le partage du gâteau publicitaire.
Pour Redouane Boudjemaâ, enseignant à la Faculté des sciences de l'information et de la communication à l'Université d'Alger, « cela va pousser davantage les Algériens à ne pas acheter les journaux où il y a une certaine marge de liberté et de professionnalisme », confie-t-il au quotidien El Watan.
La presse payante à tout à craindre de cette éventualité, d’autant plus que « la presse gratuite est étroitement liée à l'industrie publicitaire », ajoute-t-il.
Les spécialistes y voient également un risque de déséquilibre politique, persuadés, au vu de l’enjeu médiatique et économique, que l’autorisation de diffuser un tel journal dans le métro d’Alger sera réservée aux éditeurs proches du pouvoir.
Agence Ecofin
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