Monday, April 11, 2011
Mr le Président Nicolas sarkozy interviendra aux 50 ans de l'OCDE
Mr le Président Nicolas Sarkozy interviendra, le 25 mai, à Paris devant la conférence ministérielle de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui coïncide avec le 50e anniversaire de l'institution internationale. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE, en anglais OECD : Organisation for Economic Co-operation and Development) est une organisation internationale d’études économiques, dont les pays membres - des pays développés pour la plupart - ont en commun un système de gouvernement démocratique et une économie de marché. Elle joue essentiellement un rôle d’assemblée consultative. L’OCDE a succédé à l’Organisation européenne de coopération économique (OECE) issue du Plan Marshall et de la Conférence des Seize (Conférence de coopération économique européenne) et qui a existé de 1948 à 1960. Son but était l'établissement d'une organisation permanente chargée en premier lieu d'assurer la mise en oeuvre d'un programme de relèvement commun (le plan Marshall), et, en particulier, d'en superviser la répartition . En 2010, l’OCDE compte 34 pays membres, regroupe plusieurs centaines d’experts dans ses centres de recherche à Paris (le siège est au Château de la Muette) et publie fréquemment des études économiques — analyses, prévisions et recommandations de politique économique — et des statistiques, principalement concernant ses pays membres. Le 14 décembre 1960, vingt pays ont signé la Convention relative à l’Organisation de coopération et de développement économiques. Depuis lors, onze autres pays ont adhéré à l’OCDE qui comprend ainsi quasiment tous les pays développés et démocratiques du monde. L’ensemble formé par ces pays représente maintenant 80 % du PNB mondial en 2009.Il a été décidé d’ouvrir en mai 2007 les négociations avec cinq autres pays (le Chili, l’Estonie, Israël, la Fédération de Russie et la Slovénie), en vue de leur adhésion à l’OCDE, et de renforcer la coopération de l’OCDE avec l’Afrique du Sud, le Brésil, la République populaire de Chine, l’Inde et l’Indonésie, dans le cadre de programmes d’engagement renforcé en vue de leur adhésion éventuelle. Le Chili est devenu membre de l'OCDE le 11 janvier 2010. L'Estonie et la Slovénie sont admises le 27 mai 2010. Israël est également admise le 27 mai 2010, à l'unanimité des pays membres, en intégrant, dans son dossier d'adhésion un "territoire économique israélien" composé, non seulement du territoire d'Israël mais aussi des Territoires palestiniens occupés (la Cisjordanie y compris Jérusalem-Est) et le Golan, ce qui a provoqué une vive polémique. Dans un plus lointain avenir, priorité sera donnée à l’élargissement vers les pays de l’Asie du Sud-Est Fondée en 1948 pour mettre en place le plan Marshall, l’Organisation européenne de coopération économique (OECE) voit son rôle économique diminuer lorsque celui-ci arrive à son terme, en 1952. Elle se tourne vers les études économiques, elle étend son regard au-delà de la dimension européenne, et prend finalement en 1961 le nom d’OCDE. En plus de l’approfondissement de sa structure interne, l’OCDE a progressivement créé différentes agences rattachées : le Comité d’Aide au Développement de l’OCDE (CAD, 1961), l’Agence pour l’énergie nucléaire (AEN, 1972), l’Agence internationale de l’énergie (AIE, en 1974, à la suite du premier choc pétrolier), le Groupe d’action financière sur le blanchiment des capitaux (GAFI, 1989). Par ailleurs, le Centre de Développement de l’OCDE assure l’interface entre l’OCDE et les pays en développement depuis 1962 L’OCDE se présente avant tout comme un lieu d’échanges et de comparaison entre pays membres. Elle a adopté une approche consistant à prôner, pour chaque pays, la mise en place de politiques économiques ayant fait leurs preuves ailleurs, dans des situations similaires, principalement dans les domaines de la concurrence, de l’éducation (voir Programme PISA), de la croissance économique, de la répartition des revenus, de la réglementation, de la taxation, des politiques conjoncturelles et de l’endettement. Elle encourage le libre-échange et la concurrence, sources, selon elle, d’innovation et de gain de productivité. Pour lutter contre le chômage, l’OCDE recommande notamment la déréglementation du marché du travail. La conception économique de l’OCDE, si elle se veut surtout pragmatique – elle préconise les politiques qui, de son point de vue, ont donné les meilleurs résultats au sein des pays membres[–, se rapproche des arguments du libéralisme économique et entre souvent en opposition avec certains principes keynésiens. Ainsi, tout en soulignant les ajustements indispensables et la nécessité de protéger les employés, et pas seulement les emplois, elle encourage la mondialisation économique et l’ouverture des marchés. Pour établir ses études économiques, l’OCDE s’appuie sur sa base de données économiques, une des plus fournies au monde. Selon Raoul-Marc Jennar, l’OCDE constitue un « véritable bureau d’études des pays industrialisés, qui propage la doctrine néolibérale, juge les politiques des États membres et propose des accords orientés dans le sens d’un dépérissement des pouvoirs publics et d’une autonomie des acteurs privés ». De son côté, l’historienne Chloé Maurel estime que, comme l’OMC, l’OCDE se distingue des organisations comme l’ONU, car, contrairement à cette dernière, ce n’est pas une organisation démocratique et universelle. En effet, alors que l’ONU rassemble pratiquement tous les pays du monde, l’OCDE n’en compte que trente-quatre, les plus riches et les industrialisés. En outre, alors que la première est fondée sur les valeurs universelles des droits de l’homme, l’OCDE se réclame des valeurs du libéralisme, politique et économique. De fait l’OCDE a succédé en 1960 à l’OECE (Organisation européenne de coopération économique), organisme créé en 1948 en Europe à l’initiative des États-Unis dans le cadre de la Guerre froide et de l’opposition au bloc communiste. Pour Chloé Maurel, comme son ancêtre l’OECE, l’OCDE a pour objectif principal de promouvoir l’économie de marché et le libre-échange, de diffuser le libéralisme économique et d’encourager dans le monde le développement du secteur privé (en particulier les intérêts des grandes firmes transnationales) au détriment des services publics.
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