Sunday, April 10, 2011
Accord d’association Algérie - UE
Accord d’association Algérie - UE : Des retards à l’allumage La récente déclaration de M. Ahmed Ouyahia s’exprimant en qualité de secrétaire général du RND à propos de l’accord d’association algéro-européen n’a en réalité pas de quoi surprendre. La récente déclaration de M. Ahmed Ouyahia s’exprimant en qualité de secrétaire général du RND à propos de l’accord d’association algéro-européen n’a en réalité pas de quoi surprendre. Le secrétaire général de RND soulignait dans une récente intervention que l’accord d’association avec l’Union européenne entravait la relance de l’économie nationale. Dans l’esprit de M. Ahmed Ouyahia cette situation est le reflet de profonds déséquilibres qui existent entre les économies des co-signataires de cet accord. L’Algérie réalise avec l’Union européenne près des deux tiers de ses échanges commerciaux à l’importation comme à l’exportation. Cette situation amènent les autorités des deux côtés à définir l’Algérie comme un acteur majeur de l’Union européenne et qu’il était nécessaire de renforcer les relations entre eux. L’accord d’association, a été un processus d’ouverture commerciale important, mais qui au stade de l’évaluation a été considéré comme très contraignant. Les entreprises selon les spécialistes, considèrent pour leur part qu’elles étouffent sous le poids d’une ouverture commerciale unilatérale engagée à ce jour qui risque de se compliquer passablement lors de la conclusion d’un accord avec l’OMC. Il faut rappeler pour cela les termes des rapports. La structure des importations de l’Algérie relève l’intensité de la dépendance de l’économie algérienne vis-à-vis de celle de l’Union européenne. Les exportations hors hydrocarbures algériennes en direction de l’UE, restent pour leur part minimes. L’énergie déclarait M. Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères alors en visite à Bruxelles il y a quelques mois, n’était plus qu’un élément parmi d’autres de la relation Algérie-Union européenne mais ajoutait que pour l’Algérie, c’est encore la source quasi exclusive de sa richesse et que cette situation fragilisait l’ensemble. La diversification du tissu économique national pourrait aider à trouver les équilibres recherchés. La diversification des ressources énergétiques elle-même est évoquée à travers le développement des énergies renouvelables pour lesquelles l’Algérie dispose d’un potentiel important qui commence à susciter l’intérêt aussi bien des Algériens que de leurs partenaires. La vulnérabilité de l’économie nationale reste donc une source de problèmes, dans l’attente d’une diversification qui tarde pourtant à produire des effets. Cette vulnérabilité restreindrait la capacité du pays à définir et à appliquer des politiques compatibles avec les stratégies de développement qui sont déployées. L’ouverture commerciale ainsi imposée a un impact sur le niveau de protection qui doit être abaissé graduellement , celui du démantèlement tarifaire avec un partenaire qui, rappelons-le , concentre aujourd’hui près des deux tiers des échanges commerciaux. C’est aussi l’enjeu des négociations avec l’OMC. Pour les entrepreneurs nationaux, comme pour l’Etat d’ailleurs, la priorité aujourd’hui doit être accordée à la mobilisation de nos ressources nationales d’autant que le pays n’a pu drainer un niveau suffisant d’apports en capitaux étrangers particlièrement dans l’économie hors hydrocarbures . La promotion et la protection de la production nationale est inscrite au cœur du débat sur les conditions de la relance économique, celles même qui suscitaient les inquiétudes et interrogations du secrétaire général du RND. Cette question pose inévitablement le problème majeur de la préservation de l’outil national de production. En dépit de toutes les contraintes citées, rester en dehors des accords multilatéraux ne peut être raisonnablement pris en compte. L’Algérie n’est pas une île isolée dira à ce propos M Ahmed Ouyahia. M Mourad Medelci trouve même que les relations entre l’Algérie et l’UE s’étaient approfondies et avaient gagnées en intensité. Le ministre des Affaires étrangères rappelait pour l’occasion que l’accord d’association n’était pas seulement de nature économique, mais qu’il était global, renfermant un volet politique, sécuritaire, humain. L’Algérie souhaite faire des propositions pour corriger les déséquilibres existants. Le gouvernement est pressé par le monde des entreprises qui a toujours considéré que les termes de la négociation sont de la responsabilité des entreprises, quand la décision d’engagement relève des autorités politiques. Tahar Mohamed Al Anouar
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