Friday, February 18, 2011
Union pour la Méditerranée n'est-ce pas le moment de redéfinir l'UPM 2011
le blog Par Pierre Rousselin
Union pour la Méditerranée: c'est le moment ! 2011
Depuis son lancement en juillet 2009, l'Union pour la Méditerranée s'est enlisée dans les conflits proche-orientaux. L'idée était pourtant prémonitoire. Au vu de la révolte arabe, le projet consistant à établir un partenariat égalitaire entre les deux rives de la Méditerranée, fondé sur des projets concrets, est plus nécessaire que jamais. Qui peut douter de l'enjeu que constitue la réussite ou l'échec d'une démocratisation du pourtour méditerranéen, en termes de stabilité politique, d'opportunités économiques ou de flux migratoires?
S'il était difficile de mobiliser les énergies pour aider des régimes largement corrompus, il devrait être désormais plus aisé de convaincre les Européens. Les détracteurs de l'UPM diront que ce n'est qu'une coquille vide dont les piliers étaient, justement, l'Egypte de Moubarak et la Tunisie de Ben Ali. Et bien, n'est-ce pas le moment de redéfinir l'UPM pour tenir compte du moment historique que traverse le bassin méditerranéen ?
L'ancien premier ministre réformateur algérien, Mouloud Amrouche, soulignait récemment à Paris que l'on ne peut demander à l'UPM de « résoudre les problèmes qui se sont accumulés depuis cinquante ans », le conflit israélo-arabe ou bien les divisions du Maghreb. L'actualité nous montre que les jeunes du monde arabe sont plus intéressés par leur avenir que par le passé, qui, lui, obnubile leurs dirigeants vieillissants.
C'est une occasion à saisir. Des élections ne suffisent pas à installer une démocratie. Il faut des institutions efficaces, des partis politiques qui jouent leur rôle, une administration autonome, une presse indépendante... Cela ne s'improvise pas. Qu'attend-on pour préparer des programmes en direction des sociétés civiles arabes pour favoriser une telle transformation ?
L'alternative serait de nous présenter comme une Europe forteresse, paralysée face à l'évolution du monde. Ainsi nous favoriserons ce que nous avons le plus à redouter : qu'après avoir balayé ses dirigeants, la révolte arabe se tourne contre nous. La France a un rôle particulier à jouer en ce moment historique pour le monde méditerranéen.
Retrouvez l'intégralité de cette note ainsi que l'ensemble de mes éditos sur ma page Mon Figaro
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