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Tuesday, February 01, 2011

La contagion atteint la Jordanie et même la Syrie



Yves Bourdillon
Moyen-Orient : la contagion atteint la Jordanie et même la Syrie
Le roi Abdallah de Jordanie a nommé Maarouf Bakhit à la tête du gouvernement, et l'a chargé de mener des « réformes [...] en faveur de la démocratie. En Syrie a été lancé sur Facebook un appel à manifester vendredi.Ceux qui évoquent un « printemps arabe » ou une chute des régimes autoritaires comme des dominos, à l'image de ce qui s'était passé en Europe de l'Est en 1989, tournent désormais leurs yeux vers la Jordanie, la Syrie ou le Yémen. A Amman, le roi Abdallah a compris le message de la rue où, depuis la chute de Ben Ali en Tunisie, des milliers de manifestants protestent contre la vie chère, sans oser toutefois aller jusqu'à exiger un changement de régime. Il a nommé mardi 1er février Maarouf Bakhit à la tête du gouvernement jordanien en remplacement de Samir Rifaï et l'a chargé de « prendre des mesures claires et rapides pour des réformes politiques réelles [...] en faveur de la démocratie ».

La nomination de Maarouf Bakhit, un ancien ambassadeur qui avait dirigé le gouvernement entre 2005 et 2007, devrait calmer la rue car il jouit d'une grande popularité. Le Front de l'action islamique (FAI), principal parti d'opposition issu des Frères musulmans, qui a réitéré lundi qu'il reconnaissait la légitimité de la monarchie, a toutefois critiqué cette nomination. Il a estimé que le nouveau chef du gouvernement n'était pas un réformateur et a annoncé qu'il continuerait à organiser des manifestations sur le thème des impôts et des trucages électoraux. Le FAI avait boycotté les législatives de novembre dernier, qui s'étaient traduites par un raz-de-marée pour le parti au pouvoir.

En Syrie, considérée comme l'un des régimes les plus répressifs de la région, un appel à manifester vendredi après la prière contre « la monocratie, la corruption et la tyrannie » a été lancé récemment par un groupe sur Facebook. Celui-ci, qui réunissait 7.800 membres hier, dénonce l'accaparement des richesses du pays par les proches du président Bachar al-Assad. Facebook est bloqué par les autorités mais les internautes, grâce à certains programmes, peuvent contourner la censure.

Cette vague de contestation, si elle est généralement vue avec bienveillance en Occident, inquiète les pays du Golfe. Ces derniers, à l'abri d'une contestation sociale en raison d'un Etat providence très généreux, affirment craindre la déstabilisation de leurs voisins. Riyad a vivement critiqué les manifestations égyptiennes. En revanche, l'Iran chiite, qui avait durement réprimé en 2009 des manifestations contestant la réélection de Mahmoud Ahmadinejad, affirme que la révolte en Egypte va aider à créer « un Moyen-Orient islamique ».

En Israël, le gouvernement, comme la presse, a critiqué l'Europe et, surtout, l'administration Obama pour avoir « laissé tomber un allié loyal » en Hosni Moubarak, garant de la paix régionale. Angela Merkel, la chancelière allemande, a rétorqué hier à Israël qu'en matière de droits de vote, de liberté ou de chômage des jeunes, « vous ne pouvez pas diviser vos principes et dire qu'ils s'appliquent dans certains pays et pas du tout dans d'autres ».

YVES BOURDILLON

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