Portail Algérien des ÉNERGIES RENOUVELABLES
Les interconnexions électriques entre l’Europe et les pays du sud de la méditerranée sont inéluctables
Les interconnexions électriques entre l’Europe et les pays du sud et de l’est de la Méditerranée sont "inéluctables", a affirmé le président de la société Medgrid dans un entretien à la revue Pétrole et Gaz arabes (PGA). Interrogé sur l’objectif de la mise en place d’un réseau transméditerranéen de transport de l’électricité, M. André Merlin a indiqué qu’après l’interconnexion entre pays d’Europe occidentale puis l’extension à l’Europe de l’est et, actuellement, la Turquie, les deux prochaines étapes qui "sont inéluctables, concerneront les partenaires du sud et de l’est de la Méditerranée (PSEM), les pays baltes et la Russie". S’agissant des facteurs ayant favorisé une telle évolution pour ce qui concerne les PSEM, M.Merlin a estimé que le Plan solaire méditerranéen (PSM) a "sans doute constitué un accélérateur de la dynamique des interconnexions électriques entre les PSEM et entre eux et l’Europe". Pour lui, un développement "ambitieux" des énergies renouvelables dans ces pays suppose nécessairement la réalisation d’infrastructures de transport adaptées aux capacités de production et aux besoins de consommation. Sur le coût du PSM, il a indiqué que celui-ci oscillerait entre 5 et 6 milliards d’euros, précisant qu’il s’agira, pour l’essentiel, de liaisons à courant continu. Questionné sur des "réticences" qu’auraient certains pays du sud de la rive vis-à-vis de cette initiative, considérée comme favorable "uniquement" aux intérêts des pays du Nord, M.Merlin a assuré qu’il "s’emploie" à expliquer le sens de ce projet et a dit constater que "nous sommes de mieux en mieux compris". "Ce dont nous parlons en effet, c’est du co-développement. Les infrastructures prévues favoriseront le développement des capacités de production d’électricité à partir de sources renouvelables dans les PSEM et celles-ci seront tournées essentiellement vers la satisfaction de la demande interne de ces pays puisque seul un quart des 20 GW envisagés serait exporté vers l’Europe", a-t-il expliqué. Basée à Paris, Medgrid qui compte 20 actionnaires et un partenaire non actionnaire (Agence française de développement), va entamer des études techniques et économiques du projet du réseau transméditerranéen de transport d’électricité. Ces études pourraient s’étaler sur trois ans avec l’objectif de la mise en place du réseau à l’horizon 2020..
No comments:
Post a Comment