Wednesday, November 03, 2010
Dominique Strauss-Kahn,Le défi de l’emploi reste à relever
on ne peut pas s’appuyer sur une économie qui tournerait sur les ressources qui viennent des hydrocarbures”, estime le n°1 du FMI.
Malgré un contexte international incertain, l’Algérie continue d’enregistrer une bonne performance économique tirée par les dépenses publiques. C’est ce qu’à indiqué, hier, le directeur général du Fonds monétaire international, M. Dominique Strauss-Kahn, lors d’une conférence organisée à la résidence d’État Djenane El-Mithaq.
Le directeur général, qui a été reçu par le président de la République et par le Premier ministre, a affirmé que les politiques macroéconomiques prudentes suivies par le passé ont permis à l’Algérie de constituer une position financière confortable. Cependant, a-t-il relevé, malgré “des progrès importants”, le taux de chômage demeure élevé, particulièrement chez les jeunes.
Du coup, le défi principal de l’économie algérienne, souligne le directeur général du FMI, est “de créer suffisamment d’emplois pour les nouvelles générations en s’appuyant sur une diversification de l’activité économique”. M. Dominique Strauss-Kahn a constaté que, dans ce contexte, “le gouvernement a entrepris des mesures visant à améliorer la compétitivité de l’économie et à assurer la croissance à moyen terme, en particulier un programme ambitieux d’investissements publics”.
Le directeur général du FMI estime que la poursuite des réformes structurelles et en particulier l’amélioration du climat des affaires renforceront les perspectives de croissance à moyen terme en Algérie.
De telles actions, indique M. Dominique Strauss-Kahn, favoriseront le développement de l’investissement privé et la diversification de l’économie, et la rendront ainsi plus compétitive et plus attractive pour les investissements étrangers.
“On ne peut pas se reposer sur une économie qui tournerait sur les ressources qui viennent des hydrocarbures”, estime M. Strauss-Kahn, même s’il affirme que ces ressources ont permis à l’Algérie, au cours des dix dernières années, “de maintenir un taux de croissance très satisfaisant, avec une politique économique raisonnable, comme d’ailleurs le traduit le niveau relativement faible de l’inflation actuellement”.
Le risque, “bien connu, selon lui, c’est que, se reposant sur les ressources naturelles, le reste de l’économie a du mal à se développer. Cela arrive dans tous les pays qui ont une grande proportion de ressources naturelles, parfois pétrolières comme le Nigeria ou non pétrolières à l’exemple du Chili”. Le directeur général du FMI pense que notre pays a bien bénéficié des ressources d’hydrocarbures et qu’il va en bénéficier longtemps encore. “Il reste encore une part du territoire qui n’est pas exploré”, a-t-il relevé.
“Il reste que ceci fournit à l’Algérie des ressources, mais pas tellement d’emplois. Vous avez un taux de chômage légèrement au-dessus de 10%. Mais quand on le regarde avec plus de détail, on voit bien qu’il est plus élevé au-delà de 20% pour les jeunes”, précise M. Dominique Strauss-Kahn.
Du coup, le DG du FMI recommande à ce que les ressources des hydrocarbures soient “utilisées pour pousser en avant le secteur privé qui est encore assez balbutiant”. M. Dominique Strauss-Kahn a maintenu les prévisions du Fonds sur la croissance de l’économie algérienne pour 2011, “si l’environnement mondial s’améliore”.
Le FMI prévoit un taux de croissance positif pour l’Algérie qui devrait s’établir à 3,8% en 2010 et à 4% en 2011, contre 2,4% en 2009. Interrogé sur une participation éventuelle de l’Algérie à des émissions obligataires pour renforcer les liquidités du FMI, M. Strauss-Kahn a indiqué que l’appel lancé à Londres de 500 milliards de dollars en avril 2009 avait déjà été bouclé. “Cela peut être une voie que l’Algérie décidera d’utiliser.
Ce n’est que dans l’hypothèse où nous lancerions un autre jour une autre tranche que le problème se posera. Mais pour le moment, le problème ne se pose pas trop parce que les 500 milliards de dollars d’emprunt émis ont été déjà achetés”, a précisé le directeur général du FMI. M. Strauss-Kahn participera jeudi à un colloque international axé sur ces questions : “Ressources naturelles, finance et développement : faire face aux anciens et nouveaux défis”, conjointement organisé par le FMI et la Banque centrale d’Algérie.
Le Fmi a constaté que la gestion des pays dotés de ressources naturelles est parfois plus compliquée. Avoir des ressources naturelles est une bénédiction qui pourrait parfois se tourner en malédiction si elles étaient mal gérées. Concernant les mesures protectionnistes prises par l’Algérie, le directeur général du FMI estime que “le mouvement a été faible
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