Transgreen illumine la réunion des ministres de l'énergie de l'UpM
Le projet Transgreen ambitionne de créer les réseaux de transports de la future électricité verte de sa zone de production en Afrique jusqu'à l'Europe.
EUROPE / MEDITERRANEE. Présenté officiellement le 25 mai 2010 lors de la réunion des ministres de l'énergie de l'UpM au Caire, le projet Transgreen n'en est encore qu'à ses balbutiements.Transgreen s'intègre au Plan solaire méditerranéen (PSM) lancé par l'Union pour la Méditerranée (UpM) et qui prévoit , de développer une puissance de 20 GW d'énergies renouvelables sur l'ensemble du pourtour du bassin méditerranée.Déjà évoqué lors de la réunion de Valence (Espagne) sur le PSM les 11 et 12 mai 2010, Transgreen vise, sous l'impulsion des Français, à créer les réseaux de transports de la future électricité verte (solaire et éolienne) de sa zone de production en Afrique jusqu'à l'Europe. "L'objectif est de donner à court terme une feuille de route sur le premier maillage d'un réseau de 5 000 MW" expliquait Antoine Tristan Mocilnikar, responsable environnement et développement durable à la Mission UpM à Valence le 10 mai 2010 lors de la réunion de la FEMIP (Facilité euro-méditerranéenne d’investissement et de partenariat) sur l'énergie organisée par la Banque européenne d'investissement (BEI).Transgreen entend regrouper un consortium de fournisseurs d'électricité, gestionnaires de réseau électrique et fabricants de matériel. Principaux moteurs, le Français EDF et l'allemand Siemens qui vient juste d'annoncer sa volonté de rejoindre le consortium.
Transgreen se veut complémentaire à Desertec
Transgreen arrive en écho à Desertec. Beaucoup plus avancé, ce projet allemand porté désormais par dix-sept partenaires dont l'américain First-solar, l'italien Enel et le français Saint-Gobain, ambitionne de créer un vaste réseau d'installations éoliennes et solaires dans les déserts d'Afrique du nord et du Moyen-Orient. Ses promoteurs envisagent de fournir, d'ici quatre décennies, jusqu'à 15% de la consommation d'électricité de l'Europe.Loin d'être concurrent, Transgreen pourrait jouer la complémentarité avec Desertec en assurant le transport sur la rive nord d'une partie de cette énergie produite au Sud.Actuellement, l'Afrique du nord et l'Europe ne sont reliées énergetiquement que par une double ligne sous-marine en courant alternatif ( 1 400 MW) entre le Maroc et l'Espagne via le détroit de Gibraltar.La BEI est actuellement en discussion avec l'Office national d'Electricité du Maroc (ONE) pour créer une troisième interconnexion électrique entre les deux pays.Un projet, Elmed, mené par les opérateurs italien et tunisien Terna et STEG depuis juin 2007, prévoit lui de réaliser, à l'horizon 2016, une liaison sous-marine d'une capacité de 1 000 MW entre le Cap Bon (Tunisie) et la Sicile (Italie).Lire aussi : Le projet éolien et solaire Desertec accueille du renfort La France veut développer un réseau de lignes électriques sous la Méditerranée La FEMIP mise sur les énergies renouvelables
Mardi 25 Mai 2010
Frédéric Dubessy
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