Transgreen: comment le désert pourrait éclairer l'Europe
Des entreprises françaises et allemandes s'intéressent "au gisement" de soleil du Sahara. Un projet d'acheminement de l'électricité solaire du Maghreb vers Europe est à l'étude par les Français.
En France, on n'a pas de pétrole mais on a des idées, disait-on lors des chocs pétroliers. Aujourd'hui, on pourrait remplacer le soleil par le pétrole dans ce slogan.
Une idée étudiée par la France et l'Allemagne est d'exploiter avec les pays du Maghreb leur potentiel solaire et d'en exporter une partie en Europe grâce à un vaste réseau électrique passant sous la mer Méditerranée.
L'idée digne de Jules Vernes est déjà à l'étude par un consortium d'entreprises françaises (fournisseurs d'électricité, gestionnaires de réseau électrique et fabricants de matériel haute tension), chargé de l'étude de faisabilité du transport de l'électricité, selon des sources proches du projet baptisé Transgreen. Le consortium serait placé sous l'égide d'EDF.
Faisabilité
Trois arguments forts soutiennent ce projet industriel: un potentiel solaire peu exploité, un foncier libre et pas cher et des économies d'échelle importante (la production d'électricité pouvant être transporté en grande quantité sur d'assez longue distance)
Le développement du solaire au Sud permettrait de "réduire les coûts, ce qui constitue l’un des enjeux majeurs de cette technologie", remarquait dans la revue spécialisée Enerpresse l'économiste Christian Stoffaes qui a remis en février un rapport sur le projet aux ministres chargés de l’Énergie, de l’Industrie et des Affaires européennes.
Selon le site Desertec, les pertes électriques liées au transport s'évaluent à environ 4 à 5% pour 1.000 km de ligne, ce qui viendra accroître le coût de l'énergie en plus des dépenses de production. Mais ces coûts baisseraient avec la hausse relative des prix des matières fossiles à long terme.
En un mot, les pays africains pourraient vendre une ressource naturelle inépuisable et en profiter. Mais derrière cette belle idée, tout reste encore à faire avec des défis techniques d'envergure.
Plan solaire méditerranéen
Le plan français de transport de l'électricité viendrait compléter le projet allemand Desertec qui vise à créer d'ici à 40 ans un vaste réseau d'installations éoliennes et solaires en Afrique du nord et au Moyen-Orient, afin de fournir jusqu'à 15% de la consommation d'électricité de l'Europe. Le consortium Desertec compte déjà 17 partenaires, comme l'italien Enel et le français Saint-Gobain.
Les pays méditerranéens seront directement impliqués à ces projets dans le cadre du "plan solaire méditerranéen". Transgreen devrait être annoncé lors d'une réunion des ministres de l'Energie des 43 pays de l’Union pour la Méditerranée (UPM) prévue le 25 mai au Caire.
Le Plan solaire méditerranéen, lancé dans le cadre de l'UPM, prévoit la construction de capacités de production d'électricité "bas carbone", notamment solaire, de 20 gigawatts (GW) à horizon 2020. Une partie de cette électricité (5 GW) a vocation à être exportée vers l'Europe.
TV
En France, on n'a pas de pétrole mais on a des idées, disait-on lors des chocs pétroliers. Aujourd'hui, on pourrait remplacer le soleil par le pétrole dans ce slogan.
Une idée étudiée par la France et l'Allemagne est d'exploiter avec les pays du Maghreb leur potentiel solaire et d'en exporter une partie en Europe grâce à un vaste réseau électrique passant sous la mer Méditerranée.
L'idée digne de Jules Vernes est déjà à l'étude par un consortium d'entreprises françaises (fournisseurs d'électricité, gestionnaires de réseau électrique et fabricants de matériel haute tension), chargé de l'étude de faisabilité du transport de l'électricité, selon des sources proches du projet baptisé Transgreen. Le consortium serait placé sous l'égide d'EDF.
Faisabilité
Trois arguments forts soutiennent ce projet industriel: un potentiel solaire peu exploité, un foncier libre et pas cher et des économies d'échelle importante (la production d'électricité pouvant être transporté en grande quantité sur d'assez longue distance)
Le développement du solaire au Sud permettrait de "réduire les coûts, ce qui constitue l’un des enjeux majeurs de cette technologie", remarquait dans la revue spécialisée Enerpresse l'économiste Christian Stoffaes qui a remis en février un rapport sur le projet aux ministres chargés de l’Énergie, de l’Industrie et des Affaires européennes.
Selon le site Desertec, les pertes électriques liées au transport s'évaluent à environ 4 à 5% pour 1.000 km de ligne, ce qui viendra accroître le coût de l'énergie en plus des dépenses de production. Mais ces coûts baisseraient avec la hausse relative des prix des matières fossiles à long terme.
En un mot, les pays africains pourraient vendre une ressource naturelle inépuisable et en profiter. Mais derrière cette belle idée, tout reste encore à faire avec des défis techniques d'envergure.
Plan solaire méditerranéen
Le plan français de transport de l'électricité viendrait compléter le projet allemand Desertec qui vise à créer d'ici à 40 ans un vaste réseau d'installations éoliennes et solaires en Afrique du nord et au Moyen-Orient, afin de fournir jusqu'à 15% de la consommation d'électricité de l'Europe. Le consortium Desertec compte déjà 17 partenaires, comme l'italien Enel et le français Saint-Gobain.
Les pays méditerranéens seront directement impliqués à ces projets dans le cadre du "plan solaire méditerranéen". Transgreen devrait être annoncé lors d'une réunion des ministres de l'Energie des 43 pays de l’Union pour la Méditerranée (UPM) prévue le 25 mai au Caire.
Le Plan solaire méditerranéen, lancé dans le cadre de l'UPM, prévoit la construction de capacités de production d'électricité "bas carbone", notamment solaire, de 20 gigawatts (GW) à horizon 2020. Une partie de cette électricité (5 GW) a vocation à être exportée vers l'Europe.
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