Inauguré hier, le secrétariat général de l'Union pour la Méditerranée prend place dans le palais de Pedralbes. Le somptueux siège condal accueillera le deuxième sommet de l'organisation en juin prochain. En attendant les doutes planent sur les véritables moyens d’action du nouveau processus de BarceloneQue faire avec l’Union pour la Méditerranée ? Née de l’impulsion de Nicolas Sarkozy, qui jugeait le processus de Barcelone de 1995 à bout de souffle, cette seconde bouture a vu le jour en 2008, sous la présidence française de l’UE. Mais avant même son lancement, le projet a irrité nombre de pays, voisins ou non du pourtour méditerranéen, membre, ou non, de l’Union européenne. Accusée d’utiliser les moyens de l’UE au profit de sa propre influence sur la région, la France ne s’est parallèlement pas fait que des alliés autour du bassin méditerranéen, où même l’Espagne a, dans un premier temps, accueilli l’initiative avec une certaine réserve.Dépollution de la MéditerranéeLe nouveau partenariat comprend désormais les 27 pays membres de l’Union européenne et 16 pays partenaires à travers le Sud de la Méditerranée et le Moyen Orient. Le jordanien Ahmad Massadeh, qui siègera désormais au palais de Pedralbes, aura pour mission de faire avancer les lignes de travail définies en 2008. Parmi elles : la dépollution de la mer Méditerranée, les autoroutes maritimes et terrestres, le lancement d'initiatives de protection civile destinées à lutter contre les catastrophes d'origine naturelle et humaine, l’inauguration d’une université euro-méditerranéenne, l'élaboration d'un plan solaire méditerranéen...Scepticisme des uns, enthousiasme de l'EspagneMais ce ne sera pas facile. Les querelles internes ont nettement ralenti la dynamique de l’organisation. Le Sahara occidental, Chypre mais surtout le conflit israélo-palestinien, sont autant de points d’accroche entre les différents pays qui prennent part au projet.Le financement de l’organisation et les moyens mis à sa disposition pour mener à bien ces missions est également au cœur des débats. Entre scepticisme des uns et désintérêt des autres, le nouveau processus de Barcelone fleure la coquille vide.Après la prudence affichée en 2008, l’Espagne semble cependant décidée à s’investir aux côtés de la France, pour faire avancer le projet. Le partenariat euro-méditerranéen est de fait, l'une des priorités de la présidence espagnole de l'UE. Vincent GARNIER (www.lepetitjournal.com – Espagne) vendredi 5 mars 2010A noter, en parallèle de l’inauguration du secrétariat général de l’UpM, celle du forum Anna Lindh, qui regroupe plus de 500 représentants d’ONG et de la société civile venant des 43 pays de l’Union pour la Méditerranée afin de débattre et de créer des actions en faveur du dialogue, de la compréhension mutuelle et de la paix.Plus d'information :http://www.euromedalex.org/fr/forum2010/propos
Thursday, March 04, 2010
l'Union pour la Méditerranée Euromed
Inauguré hier, le secrétariat général de l'Union pour la Méditerranée prend place dans le palais de Pedralbes. Le somptueux siège condal accueillera le deuxième sommet de l'organisation en juin prochain. En attendant les doutes planent sur les véritables moyens d’action du nouveau processus de BarceloneQue faire avec l’Union pour la Méditerranée ? Née de l’impulsion de Nicolas Sarkozy, qui jugeait le processus de Barcelone de 1995 à bout de souffle, cette seconde bouture a vu le jour en 2008, sous la présidence française de l’UE. Mais avant même son lancement, le projet a irrité nombre de pays, voisins ou non du pourtour méditerranéen, membre, ou non, de l’Union européenne. Accusée d’utiliser les moyens de l’UE au profit de sa propre influence sur la région, la France ne s’est parallèlement pas fait que des alliés autour du bassin méditerranéen, où même l’Espagne a, dans un premier temps, accueilli l’initiative avec une certaine réserve.Dépollution de la MéditerranéeLe nouveau partenariat comprend désormais les 27 pays membres de l’Union européenne et 16 pays partenaires à travers le Sud de la Méditerranée et le Moyen Orient. Le jordanien Ahmad Massadeh, qui siègera désormais au palais de Pedralbes, aura pour mission de faire avancer les lignes de travail définies en 2008. Parmi elles : la dépollution de la mer Méditerranée, les autoroutes maritimes et terrestres, le lancement d'initiatives de protection civile destinées à lutter contre les catastrophes d'origine naturelle et humaine, l’inauguration d’une université euro-méditerranéenne, l'élaboration d'un plan solaire méditerranéen...Scepticisme des uns, enthousiasme de l'EspagneMais ce ne sera pas facile. Les querelles internes ont nettement ralenti la dynamique de l’organisation. Le Sahara occidental, Chypre mais surtout le conflit israélo-palestinien, sont autant de points d’accroche entre les différents pays qui prennent part au projet.Le financement de l’organisation et les moyens mis à sa disposition pour mener à bien ces missions est également au cœur des débats. Entre scepticisme des uns et désintérêt des autres, le nouveau processus de Barcelone fleure la coquille vide.Après la prudence affichée en 2008, l’Espagne semble cependant décidée à s’investir aux côtés de la France, pour faire avancer le projet. Le partenariat euro-méditerranéen est de fait, l'une des priorités de la présidence espagnole de l'UE. Vincent GARNIER (www.lepetitjournal.com – Espagne) vendredi 5 mars 2010A noter, en parallèle de l’inauguration du secrétariat général de l’UpM, celle du forum Anna Lindh, qui regroupe plus de 500 représentants d’ONG et de la société civile venant des 43 pays de l’Union pour la Méditerranée afin de débattre et de créer des actions en faveur du dialogue, de la compréhension mutuelle et de la paix.Plus d'information :http://www.euromedalex.org/fr/forum2010/propos
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