Les recommandations des experts
Elles serviront pour la réunion des chefs d’Etat de l’UPM en juin· InfraMed avec 400 millions d’euros pour un 1er closing· Infrastructures urbaines, énergie, transport, les projets à financerLa deuxième édition de l’Initiative pour l’investissement en Méditerranée, qui s’est tenue à Rabat jeudi 25 février, tombe à pic avec l’une des visions que compte développer le groupe CDG. Celle-ci concerne le développement des investissements extérieurs, même si ce séminaire a abordé la question sous le volet du financement des investissements dans l’espace méditerranéen. Pour Anass Alami, DG du groupe CDG, l’objectif est d’identifier les modalités pour accélérer les investissements au Maghreb et au Machrek. L’ambition des promoteurs de cette initiative est de réunir des investisseurs publics et privés du nord, du sud mais aussi de l’est de la Méditerranée et des pays du Golfe au sein d’une même plateforme d’échanges informelle et indépendante. Le but ultime est d’établir un diagnostic partagé sur les opportunités et les obstacles à l’investissement et de formuler des propositions concrètes aux chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union pour la Méditerranée qui doivent se réunir en juin prochain. Déjà la CDG, la CDC, leur homologue italien et une banque privée avaient approuvé en mars dernier la mise en place du fonds InfraMed dont l’engagement collectif peut atteindre 400 millions d’euros pour un premier closing. Ce fonds a pour mission de financer en fonds propres des projets d’infrastructures urbaines, énergétiques et de transport dans les régions sud et est de la Méditerranée. Il sera ouvert à d’autres investisseurs de long terme dans la perspective d’arriver à 1 milliard d’euros. «Nos pays doivent répondre à une problématique de réallocation des ressources. Concernant les entreprises, celle-ci réside davantage dans l’accès aux financements que dans la disponibilité des fonds. De même, nos capacités d’épargne souffrent davantage d’un problème d’allocation efficiente des ressources vers des investissements à long terme que de mobilisation en valeur», a souligné le DG de la CDG.La rencontre a été également marquée par la présentation du rapport de mission de deux experts pour étudier l’opportunité de créer une banque euro-méditerranéenne. Ces experts sont Abderrahmane Hadj Nacer, ancien gouverneur de la Banque d’Algérie et Guillaume Alméras, expert financier. Ils avaient carte blanche pour explorer toutes les possibilités à travers l’ensemble des pays que compte la Méditerranée. C’est leur rapport qui a été présenté à l’occasion de ce séminaire et qui sera remis à Charles Millault, ancien président des Caisses françaises d’épargne, qui a été chargé par Nicolas Sarkozy de l’éclairer sur l’opportunité de créer ou non une banque dédiée à la Méditerranée, indique Jean-Louis Guigou, président de l’Institut de prospective économique du monde méditerranéen (IPEMED), coorganisateur du séminaire avec la Caisse des dépôts et consignations (CDC).Cinq pistes ont été présentées par Guillaume Alméras (voir encadré). Pour lui, chacune d’entre elles peut être envisagée de manière autonome. «Toutes se fondent néanmoins sur la conviction que les rapprochements euro-méditerranéens durables doivent désormais passer par des formules consortiales plus qu’institutionnelles». Selon lui, toutes ces pistes, ensemble, couvrent la gamme complète des financements des investissements, de la création des entreprises aux marchés des capitaux, de la prospection commerciale à l’implantation effective. «Il paraît donc souhaitable de les envisager de concert, à travers un programme de travail reposant sur 5 chantiers distincts mais conduits de manière coordonnée», conclut-il.
Cinq pistes
Lors de la rencontre qui s’est tenue jeudi 25 février à Rabat, cinq pistes sur les opportunités d’investissement en Méditerranée ont été présentées.La première porte sur le soutien aux premières étapes de la création et du développement d’entreprises. Cela est également valable dans la perspective d’essaimage. La deuxième piste concerne le développement, par connexions, des marchés de capitaux. L’objectif est de définir des axes communs. Troisième piste, le renforcement des dispositions de garantie des exportations et d’implantation. Il s’agit d’augmenter les moyens disponibles pour exporter dans les pays du Sud via la constitution d’un fonds de garantie commun. La quatrième piste vise à protéger les investissements des aléas monétaires. L’idée est de donner la possibilité de couvrir et d’emprunter en euros dans de meilleures conditions. Dernière piste, la définition de nouvelles coordinations euro-méditerranéennes. M. C.
Elles serviront pour la réunion des chefs d’Etat de l’UPM en juin· InfraMed avec 400 millions d’euros pour un 1er closing· Infrastructures urbaines, énergie, transport, les projets à financerLa deuxième édition de l’Initiative pour l’investissement en Méditerranée, qui s’est tenue à Rabat jeudi 25 février, tombe à pic avec l’une des visions que compte développer le groupe CDG. Celle-ci concerne le développement des investissements extérieurs, même si ce séminaire a abordé la question sous le volet du financement des investissements dans l’espace méditerranéen. Pour Anass Alami, DG du groupe CDG, l’objectif est d’identifier les modalités pour accélérer les investissements au Maghreb et au Machrek. L’ambition des promoteurs de cette initiative est de réunir des investisseurs publics et privés du nord, du sud mais aussi de l’est de la Méditerranée et des pays du Golfe au sein d’une même plateforme d’échanges informelle et indépendante. Le but ultime est d’établir un diagnostic partagé sur les opportunités et les obstacles à l’investissement et de formuler des propositions concrètes aux chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union pour la Méditerranée qui doivent se réunir en juin prochain. Déjà la CDG, la CDC, leur homologue italien et une banque privée avaient approuvé en mars dernier la mise en place du fonds InfraMed dont l’engagement collectif peut atteindre 400 millions d’euros pour un premier closing. Ce fonds a pour mission de financer en fonds propres des projets d’infrastructures urbaines, énergétiques et de transport dans les régions sud et est de la Méditerranée. Il sera ouvert à d’autres investisseurs de long terme dans la perspective d’arriver à 1 milliard d’euros. «Nos pays doivent répondre à une problématique de réallocation des ressources. Concernant les entreprises, celle-ci réside davantage dans l’accès aux financements que dans la disponibilité des fonds. De même, nos capacités d’épargne souffrent davantage d’un problème d’allocation efficiente des ressources vers des investissements à long terme que de mobilisation en valeur», a souligné le DG de la CDG.La rencontre a été également marquée par la présentation du rapport de mission de deux experts pour étudier l’opportunité de créer une banque euro-méditerranéenne. Ces experts sont Abderrahmane Hadj Nacer, ancien gouverneur de la Banque d’Algérie et Guillaume Alméras, expert financier. Ils avaient carte blanche pour explorer toutes les possibilités à travers l’ensemble des pays que compte la Méditerranée. C’est leur rapport qui a été présenté à l’occasion de ce séminaire et qui sera remis à Charles Millault, ancien président des Caisses françaises d’épargne, qui a été chargé par Nicolas Sarkozy de l’éclairer sur l’opportunité de créer ou non une banque dédiée à la Méditerranée, indique Jean-Louis Guigou, président de l’Institut de prospective économique du monde méditerranéen (IPEMED), coorganisateur du séminaire avec la Caisse des dépôts et consignations (CDC).Cinq pistes ont été présentées par Guillaume Alméras (voir encadré). Pour lui, chacune d’entre elles peut être envisagée de manière autonome. «Toutes se fondent néanmoins sur la conviction que les rapprochements euro-méditerranéens durables doivent désormais passer par des formules consortiales plus qu’institutionnelles». Selon lui, toutes ces pistes, ensemble, couvrent la gamme complète des financements des investissements, de la création des entreprises aux marchés des capitaux, de la prospection commerciale à l’implantation effective. «Il paraît donc souhaitable de les envisager de concert, à travers un programme de travail reposant sur 5 chantiers distincts mais conduits de manière coordonnée», conclut-il.
Cinq pistes
Lors de la rencontre qui s’est tenue jeudi 25 février à Rabat, cinq pistes sur les opportunités d’investissement en Méditerranée ont été présentées.La première porte sur le soutien aux premières étapes de la création et du développement d’entreprises. Cela est également valable dans la perspective d’essaimage. La deuxième piste concerne le développement, par connexions, des marchés de capitaux. L’objectif est de définir des axes communs. Troisième piste, le renforcement des dispositions de garantie des exportations et d’implantation. Il s’agit d’augmenter les moyens disponibles pour exporter dans les pays du Sud via la constitution d’un fonds de garantie commun. La quatrième piste vise à protéger les investissements des aléas monétaires. L’idée est de donner la possibilité de couvrir et d’emprunter en euros dans de meilleures conditions. Dernière piste, la définition de nouvelles coordinations euro-méditerranéennes. M. C.
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