La déclaration commune des 43 États
La nouvelle institution doit prendre son essor sur six projets mobilisateurs : la dépollution de la Méditerranée, les autoroutes maritimes et terrestres, la protection civile pour répondre aux catastrophes naturelles, une université euro-méditerranéenne, l’énergie solaire et une « initiative méditerranéenne de développement des affaires ». Son organisation est fondée sur une coprésidence entre un dirigeant de la rive nord, désigné selon les mécanismes de représentation en vigueur au sein de l’UE, et un dirigeant de la rive sud, désigné par consensus dans les États concernés. Le président égyptien et le président français sont les deux premiers coprésidents mais cette décision fait débat. L'omission de toute référence à la démocratie et aux droits de l'homme dans la déclaration marque une régression par rapport aux objectifs du Processus de Barcelone.
Les questions en suspens
Le financement de l’organisation :
Le budget de l’organisation doit être assuré par le lancement du fonds Inframed par la Caisse des dépôts française et la Cassa depositi e prestiti italienne, qui a pour objectif d’atteindre un montant global de 600 millions d’euros. Les riches États du Golfe sont considérés comme des bailleurs de fonds potentiels. Malgré ces manques, ce sommet marque un succès diplomatique pour la France.
Un cadre pour favoriser la paix au Proche-Orient
La présence au sein de la même enceinte des chefs d’État ou de gouvernement d’Israël, de la Syrie, du Liban et de l’Autorité palestinienne marque une volonté de dialogue pour résoudre les conflits au Proche-Orient. Le 12 juillet 2008 le président syrien Bachar el-Assad et le président libanais Michel Sleimane annoncent chacun au palais de l’Élysée leur intention de normaliser leur relations diplomatiques en ouvrant une représentation diplomatique respectivement à Beyrouth et à Damas.
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