Dépression nerveuse et schizophrénie, thème d'une rencontre à Alger
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La dépression nerveuse chez l'enfant et l'adolescent et la schizophrénie ont constitué, hier à Alger, le thème des travaux de la 3e rencontre de psychiatrie de l'Hôpital central de l'armée (HCA). Organisée par la direction centrale des services de santé militaire du ministère de la Défense nationale, en collaboration avec le HCA et l'Ecole nationale de santé militaire, cette rencontre représente "un espace d'échange d'informations et d'expériences entre les spécialistes du domaine afin de garantir une meilleure prise en charge de cette pathologie", a expliqué le directeur de l'Ecole nationale de santé militaire, M. Souid Mohamed Bachir.Réunissant des acteurs directs de la formation, de la recherche et de la pratique psychiatrique "elle se propose de fixer l'échange nécessaire mais tout aussi critique sur les changements successifs intervenus dans les cursus de formation des psychologues et répondre à la question de savoir si les contenus de cette formation sont en réelle adéquation avec l'évolution de la société algérienne", a-t-il ajouté.S'agissant des questions devant être abordées lors de la rencontre, il a souligné que la dépression nerveuse sera parmi les maladies prédominantes dans les années à venir puisque, a-t-il dit, "d'ici 2020, le monde sera confronté à d'autres paradigmes et pathologies, dont la dépression nerveuse et les traumatismes induits par les guerres et les violences, d’où la nécessité d'y faire face ensemble".A ce titre, Mme Amel Kara, de l'Hôpital central de l'armée, a évoqué dans son intervention la dépression de l'enfant et les différents signes de dépression chez l'enfant, parmi lesquels l'anxiété, l'irritabilité, la panique, l'insomnie, la fatigue et la baisse d'énergie. Elle a précisé que la douleur morale chez l'enfant surgit principalement en classe et spécialement dans la narration, le dessin et le sport. A ce titre, la même spécialiste a plaidé pour une implication plus significative des parents et médecins des unités de dépistage scolaire (UDS) dans le recueil des symptômes de cette maladie à travers des questionnaires qu'ils auront à remplir sur l'état de santé corporel et mental de l'enfant, aussi bien à la maison qu'à l'école, "afin de détecter les changements de comportements le plus rapidement possible". De son côté, Mme Wahiba Rihane, psychiatre dans le même établissement, a indiqué que "la dépression nerveuse est un véritable problème de santé publique qui est à l'origine des échecs scolaires, mais aussi d'un grand nombre de cas de suicide". "Chez l'adolescent, les symptômes sont essentiellement la tristesse, l'agitation, l'agressivité, la colère, l'ennui et en particulier la perte d'estime de soi", a relevé la spécialiste L'adolescent est, selon Mme Rihane, "souvent fragile de personnalité et sensible face aux échecs et aux dépressions ce qui l'incite à se suicider" en utilisant différents moyens "notamment les produits chimiques comme les détergents nocifs, avant de recourir en dernier ressort à se couper les veines". Dans une communication, le Pr. Kacha, psychiatre à l'EHS de Chéraga (Alger), a évoqué l'évolution du concept de "psychoses aiguës" en relevant tout d'abord l'importance du traitement et de la prise en charge des malades mentaux afin de les préserver des rechutes "qui sont souvent imprévisibles". Il a abordé également "la schizophrénie" qu'il a qualifiée de "maladie latente qui provoque le désordre mental et détériore progressivement la fonctionnalité de la raison". Ce spécialiste s'est ensuite interrogé sur la meilleure méthode à apprendre aux résidents de cette filière médicale afin de mieux contrôler cette maladie mentale, améliorer le diagnostic de ses symptômes et la traiter d'une façon
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