L’ancien chef du gouvernement français Jean-Pierre Raffarin a effectué une visite en Algérie à l’occasion des Journées technologiques françaises d’Alger.lundi 1er décembre 2008.
La relance économique de l’Europe, qui se met en œuvre en réponse à la crise financière mondiale, doit prendre en compte les partenaires de la rive sud de la Méditerranée, dont le Maghreb et notamment l’Algérie. Elle doit se concrétiser dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée (UPM) et ne doit surtout pas être l’expression d’un « égoïsme continental ». Ce sont les propos tenus par M. Jean-Pierre Raffarin, sénateur de la Vienne et ancien Premier ministre français, lors d’une conférence donnée, hier à Alger, à l’Ecole supérieure algérienne des affaires. « La relance doit concerner l’ensemble du monde et pas uniquement 20 pays », a estimé M. Raffarin, venu à Alger dans le cadre des Journées technologiques françaises (JTF). Il a précisé que « l’UPM doit servir de cadre pour accélérer certains projets de partenariat » entre les pays de l’UE et ceux de la rive sud de la Méditerranée, de sorte que ces derniers « s’inscrivent dans la dynamique mondiale ». Dans la pratique, cela doit se concrétiser « à travers l’accélération de projets inscrits dans le cadre de l’UPM et qui sont actuellement en phase d’étude, en utilisant les financements de la Banque européenne d’investissement ». Il s’agit de projets d’envergure dans le domaine « de la dépollution, de l’énergie solaire » ou encore de projets « d’entreprenariat », a expliqué le conférencier.
M. Raffarin a également évoqué des projets dans le domaine de l’économie numérique qui peuvent être initiés dans le cadre d’une réflexion commune, notamment entre la France et l’Algérie qui a exprimé un besoin en la matière. Pour l’ancien Premier ministre, « l’UPM ne doit pas être un espace multilatéral uniquement, dans lequel le partenariat bilatéral serait dilué ». Le partenariat bilatéral, a-t-il déclaré, « est très important, notamment entre des pays comme l’Algérie et la France, et doit être mis en avant de l’aspect multilatéral ». Fervent défenseur du projet de Nicolas Sarkozy, M. Raffarin a assuré que « l’UPM n’a pas de stratégie d’effacement du bilatéral » et qu’en revanche « le renforcement des relations bilatérales va inciter à faire émerger des projets de partenariat nouveaux ». Par ailleurs, M. Raffarin a fait savoir qu’en dépit d’une présidence tournante à l’UE, le président français continuera à présider l’UPM jusqu’au premier semestre de 2009 et, peut-être, jusqu’à la fin de 2009, avant de passer le relais à l’Espagne en 2010. Le but, a-t-il dit, est que ce soit toujours un pays de la Méditerranée qui préside l’Union. Quant au secrétariat général de l’Union, M. Raffarin a estimé que « le Maghreb ne doit pas sous-estimer ce rôle qui est d’une grande importance ». Evoquant, par ailleurs, la crise financière mondiale et ses répercussions, M. Raffarin a estimé qu’il y aura une sortie de crise en 2010, tout en soulignant que les investissements « iront là où il y a de la qualification et notamment vers les pays émergents ». Quant à l’Algérie, sa situation « est spécifique grâce à des recettes d’hydrocarbures importantes, à une prudence dans la gestion des réserves de change et à une protection de l’économie ».
Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com D’après le Jeune Indépendant
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