L’Algérie réaffirme ses racines africaines
L’Algérie a adhéré à l’Union pour la Méditerranée mais reste profondément attachée à son identité africaine selon Abdelkader Messahel.dimanche 2 novembre 2008.
L’adhésion de l’Algérie à l’Union pour la Méditerranée (UPM), lancée en juillet dernier à Paris, ne remet en aucun cas en cause son « appartenance éternelle » au continent africain, a affirmé, vendredi à Midrand (Afrique du Sud), le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, à la veille de la réunion de Marseille à laquelle va participer l’Algérie. « L’Algérie appartient à l’espace africain, mais aussi à l’espace maghrébin et méditerranéen, donc la pollution de la Méditerranée est un problème qui nous concerne tous », a souligné M. Messahel lors d’un point de presse animé à l’issue de la présentation du rapport du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs sur l’Algérie devant le Parlement panafricain. La réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UPM, prévue les 3 et 4 novembre à Marseille et devant accueillir 42 Etats dont les 27 de l’Union européenne et Israël, risque toutefois de se terminer plus tôt que prévu. Le groupe arabe siégeant dans cet espace créé en juillet dernier à l’initiative du président français Nicolas Sarkozy n’a pas apprécié le fait que Tel-Aviv oppose son veto à une éventuelle participation de la Ligue arabe aux assises de l’UPM.
Pour Tel-Aviv, il n’est pas question que l’organisation panarabe prenne part aux assises de l’Union pour la Méditerranée, ce qui a inéluctablement provoqué l’ire des capitales arabes, notamment celles méditerranéennes. S’il est prématuré de prévoir des absents, la Tunisie, quoique présente à Marseille a déjà laissé entendre qu’elle n’est plus intéressée d’abriter le siège du secrétariat général de l’UPM. « La Tunisie sera présente à la rencontre ministérielle des 3 et 4 novembre à Marseille sur l’Union pour la Méditerranée, mais ne serait plus intéressée pour accueillir le siège de son secrétariat général », selon une source médiatique gouvernementale à Tunis. Une manière pour les Tunisiens d’afficher leur désaveu, voire une reconsidération de leur appartenance à l’UPM, de l’avis des observateurs de la scène politique arabe. Les analystes n’omettent pas de souligner le jeu trouble d’Israël, qui, en opposant ce veto, conforte ainsi la position de la Ligue arabe selon laquelle l’UPM n’est pas et ne sera pas l’espace naturel des Etats arabes méditerranéens. L’Union africaine s’inscrivant aussi sur la même longueur d’onde que la Ligue arabe, n’a pas caché non plus son hostilité envers cet espace.
Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com D’après le Jeune Indépendant
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