Une première depuis 10 ans : Air Algérie relance le vol Paris-Tamanrasset
09-11-2008 à 22:06 De notre envoyé spécial Sid Ahmed Merabet
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Tamanrasset, assuré par Air Algérie, a été officiellement lancé dans la nuit de samedi à dimanche après l'atterrissage de l'avion de la compagnie nationale à l'aéroport international de la capitale du Hoggar.
Ce vol coïncide avec la nouvelle saison touristique internationale en Algérie "Sahara 2008" qui débute au mois de novembre.
Le thème retenu pour cette saison est "le Sahara et ses randonnées", avec deux destinations privilégiées, Djanet et Tamanrasset, avait annoncé le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, M. Cherif Rahmani, ajoutant que le désert est un "produit d'appel important et stratégique" et constitue le "must de la destination Algérie".
Ce séjour, devant se poursuivre jusqu’au 11 novembre prochain, permettra aux participants de découvrir une des plus belles régions du monde, le Tassili du Hoggar perçue comme une destination féerique.
L’avion en provenance de l’aéroport d’Orly-Sud, avait à son bord une centaine de personnes dont des tour-opérateurs français qui commercialisent la destination du sud du pays ainsi que des journalistes. Ils ont été accueillis à leur arrivée par M. Cherif Rahmani.
Pour la découverte de la région de Tamanrasset, les organisateurs ont retenu le site de Tagrera, situé à plus de 120 km du chef-lieu de wilaya.
Les touristes sont invités à emprunter la transsaharienne sur environ 110 km avant de rallier la grande piste d'In Azaoua pour arriver, enfin, au site de Tagrera, où un camp de toile sera installé.
Une visite de la région en petits groupes a été prévue tout le long de l’après-midi d’hier, suivi d’un dîner traditionnel et d’une soirée folklorique.
Accueilli avec des dattes et du lait, et dans une ambiance folklorique, une centaine de touristes français a foulé le sol à Tamanrasset dans la nuit de samedi à dimanche, inaugurant par la même le premier vol d’Air Algérie Paris-Tamanrasset.
Il était en effet 01h30 lorsque l’imposant Boeing 737 de la compagnie aérienne atterrit sur le tarmac de l’aéroport Hadj Moussa Akhamokh après un vol de quatre heures et surtout une absence de vols qui aura duré 10 ans. Les touristes étrangers qui étaient conduits par le comédien français d’origine algérienne, Smaïn, et accompagnés à cette occasion par le PDG d’Air Algérie, Abdelwahid Bouabdallah, de plusieurs professionnels du tourisme (tour-opérateurs) ainsi que d’une vingtaine de journalistes français ne cachaient pas leur bonheur de se retrouver dans l’Ahaggar et comptent à cet effet profiter pleinement de leur séjour pour visiter les fabuleux sites touristiques du Sahara algérien.
«L’Algérie, c’est mes racines, et je ne peux de ce fait tourner le dos à mon pays d’origine. Je crois que nous, Français d’origine maghrébine, nous avons un rôle important à jouer pour être ce lien qui renforce les deux rives de la Méditerranée, et à véhiculer la vraie image de l’Algérie qui fait face souvent à des campagnes d’intox», commente l’humoriste Smaïn après une brève rencontre avec le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et du Tourisme qui s’est déplacé à l’aéroport de Tamanrasset pour accueillir les hôtes de l’Ahaggar.
Cherif Rahmani s’est dit à cette occasion «heureux» que l’amorce de la saison touristique 2008-2009 se fasse à partir de Tamanrasset, une ville qu’il qualifie de «clé» du Sud algérien, et considère que ce vol inaugural Paris-Tamanrasset est un «premier pas» pour la relance du tourisme algérien même s’il estime qu’il est primordial d’avoir un transport régulier pour pouvoir recevoir un flux important de touristes. «Il faut savoir que nous sommes un pays en construction touristique et on fait tout pour reconstruire la destination Algérie», a-t-il expliqué aux journalistes français qui l’ont interpellé sur la stratégie et la politique mises en place par l’Algérie pour renouer avec le tourisme saharien qui lui était sien par le passé.
«En tous les cas, nous ne lésinons sur aucun moyen pour que l’Algérie reprenne sa place légitime dans le concert du circuit touristique méditerranéen et rattrape du coup le temps perdu», ajoutera le ministre qui attend pour ce faire une contribution de la part des professionnels et autres tour opérateurs français à travers le transfert du savoir-faire à leurs homologues algériens.
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