Energie : EDF patron du nucléaire en Grande-Bretagne.
[Fenêtre sur l'Europe]
En faisant l'acquisition du producteur britannique British Energy, EDF se place idéalement pour la relance du programme nucléaire en Grande-Bretagne. Une opération à 15,6 miliards de l'euros qui en fait la plus grosse transaction jamais réalisée par EDF.
Après plusieurs mois de bataille, EDF a annoncé hier avoir obtenu l'accord des dirigeants du premier exploitant britannique de centrales nucléaires British Energy, (BE) sur sa nouvelle offre de rachat.En juillet l'opération avait échoué devant le refus de deux actionnaires importants de BE, Invesco (15% du capital) et M & G (7%), qui jugeaient l'offre insuffisante. Par contre l'Etat britannique était d'accord pour céder sa participation de 35%. La nouvelle proposition d'EDF, portant son offre de 765 à 774 pence par action, a eu raison de la résistance des deux fonds rebelles. Au total EDF devra débourser 15,7 milliards d'euros soit la plus lourde transaction de son histoire.Une transaction jugée par certains trop élevée. Mais, stratégiquement, EDF réussit un grand coup et devient l'acteur principal de la relance nucléaire outre-Manche. Il acquiert les huit centrales nucléaires de BE en activité et a obtenu du gouvernement Brown la possibilité de construire 4 réacteurs de troisième génération (EPR) pour un investissement estimé à une vingtaine de milliards d'euros.Le groupe présidé par Pierre Gadonneix devrait proposer ultérieurement au britannique Centrica (filiale de British Gas) d'acquérir quelque 25% du capital de BE.La Grande-Bretagne devient ainsi avec la Chine, les Etats-Unis et l'Afrique du Sud un des grands pays visés par EDF pour son développement international basé sur le recours au nucléaire.
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