Union pour la MéditerranéeLes opérateurs veulent du concret
· Aller bien au-delà de la plateforme politique · Mettre en place un agenda de travailL’Union pour la Méditerranée (UPM) suscite beaucoup d’attentes surtout dans les pays de la rive Sud. Mais pour nombre d’opérateurs économiques, le secteur privé doit y jouer un rôle moteur. Car, «l’investissement est un important vecteur d’intégration régionale, laquelle représente un facteur de prospérité et de paix dans la zone Euromed», aime à répéter le président de la CGEM, Moulay Hafid Elalamy. En tout cas, les acteurs économiques s’accordent à dire que de nouveaux instruments de soutien du secteur privé des pays de la rive Sud sur la base d’un partenariat plus solidaire, avec les PME de l’Union européenne, sont une nécessité absolue pour créer plus de prospérité et plus d’emplois dans l’espace Euromed. A ce titre, la création annoncée dès 2009 d’une agence privée-publique pour soutenir le développement des PME, sous l’égide de la Banque européenne d’investissement (BEI), devrait être une des premières réalisations concrètes répondant aux attentes des opérateurs, en plus des instruments d’accompagnement annoncés ici et là (cf. www.leconomiste.com).Il n’empêche que d’une rive à l’autre, les attentes des opérateurs sont les mêmes. Contactée par L’Economiste, la présidente du Medef (Mouvement des entreprises de France), Laurence Parisot, rappelle que «les patronats des pays riverains de la Méditerranée n’ont de cesse, depuis un bon moment déjà, d’appeler à la mise en œuvre d’une stratégie économique forte et cohérente dont l’objectif est la liberté des échanges, la prospérité des peuples et la durabilité du patrimoine méditerranéen». D’ailleurs, “l’Appel de Marseille”, à l’occasion de rencontres du Med Business Days des 3 et 4 juillet, procède de cette démarche. Les patronats des deux rives de la Méditerranée avaient demandé aux chefs d’Etat de la région de fixer un agenda de travail. Car, au-delà de la portée politique de l’Union, les opérateurs eux veulent du concret. Seul gage à leurs yeux pour accroître les échanges entre l’Union européenne et les pays de la Méditerranée, ou encore multiplier par 3 les IDE d’ici 2020, comme le prévoient les conjoncturistes.
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