Lundi 9 novembre, jour anniversaire des 20 ans de la chute du mur de Berlin, le monde entier aura les yeux rivés sur la capitale allemande.
Le déroulement des festivités
La journée va commencer par un service œcuménique dans l'église Gethsémani, un haut lieu de la dissidence est-berlinoise à l'époque de la RDA. Dans l'après-midi, la chancelière Angela Merkel (CDU) va se rendre en compagnie de témoins de l'époque et de militants des droits civiques à l'ancien poste-frontière de la Bornholmer Strasse, le premier à avoir ouvert ses portes le 9 novembre 1989.
Pour apporter une note poétique à cette journée, huit comédiens déguisés en anges vont se jucher sur les toits du centre-ville à l'endroit où passait le mur. Cette mise en scène est un clin d'œil au célèbre film de Wim Wenders Les Ailes du désir (tourné à Berlin en 1987).
Le soir, à partir de 19 heures, une "fête de la liberté" à la porte de Brandebourg, longtemps symbole d'une ville divisée et aujourd'hui emblème de la réunification, doit marquer le point culminant des célébrations du vingtième anniversaire de la chute du mur. Elle doit s'ouvrir avec un concert en plein air de l'orchestre du Staatsoper de Berlin, sous la direction de Daniel Barenboïm.
Après cette introduction en musique, commencera la phase solennelle. La chancelière allemande, le maire de Berlin, Klaus Wowere t(SPD) ainsi que les dirigeants des quatre puissances qui occupaient la ville (le premier ministre britannique Gordon Brown, le président français Nicolas Sarkozy, le président russe Dmitri Medvedev et la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton) doivent prendre la parole.
Ensuite, et ce sera le clou de la soirée, près d'un millier de blocs en polystyrène décorés par plus de 15 000 personnes en Allemagne et dans le monde entier, et disposés le long du tracé du mur entre le Bundestag et la Potsdamerplatz, vont tomber un à un par un effet de domino pour symboliser la fin du rideau de fer. Ce spectacle sera entrecoupé de discussions, concerts et diverses allocutions.
Cette fête doit être close par un grand feu d'artifice. Près de 100 000 personnes sont attendues par la municipalité. Les chefs d'Etat et de gouvernement sont ensuite conviés à la chancellerie fédérale pour un dîner.
Les principaux invités
Tous les chefs d'Etat ou chefs de gouvernements de l'Union européenne, à l'exception de Chypre, mais également le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et le président du Parlement européen, Jerzy Buzek, ont répondu présent. Le président américain Barack Obama est absent en raison d'un voyage en Asie.
Parmi les acteurs de 1989, le dernier dirigeant de l'URSS, Mikhaïl Gorbatchev, l'ex-leader de Solidarnosc, Lech Walesa, et l'ancien premier ministre hongrois Miklos Nemeth sont présents. En revanche, l'ancien chancelier chrétien-démocrate de la réunification, Helmut Kohl, dont la santé est fragile, ne participe pas aux festivités.
Un sommet diplomatique en parallèle
En marge des festivités, des rencontres bilatérales sont prévues pour évoquer des sujets comme l'Afghanistan, l'Iran ou encore les futurs postes de l'Union européenne. Ainsi, le président Nicolas Sarkozy doit s'entretenir lundi après-midi à Berlin avec son homologue russe Dmitri Medvedev.
Ce que disent les sondages
Un Allemand sur huit souhaite le retour du Mur, selon un sondage de l'Institut d'études de marchés de Leipzig, publié dimanche 8 novembre par le quotidien Leipziger Volkszeitung. En revanche, 79 % des personnes interrogées considèrent que la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989 est un coup de chance pour tous les Allemands.
L'Institut Wahlen arrive à une conclusion plus optimiste : 86 % des Allemands considèrent la réunification allemande comme une bonne décision, selon une étude publiée jeudi 5 novembre.
Un anniversaire également fêté à Paris
Place de la Concorde, un spectacle musical et visuel doit être projeté à partir de 18 heures sur les frontons de l'hôtel Crillon et de l'hôtel de la marine. Trois cents choristes accompagneront l'apparition temporaire, comme par un coup de baguette magique, de la porte de Brandebourg, le célèbre monument enfermé dans la partie Est de Berlin et interdit aux Berlinois de l'Ouest pendant un demi-siècle.
Le premier ministre, François Fillon, le secrétaire d'Etat aux affaires européennes, Pierre Lellouche, et ses homologues allemand et polonais, Werner Hoyer et Mikolaj Dowgielewicz, doivent assister à l'événement.
Le soir, à partir de 19 heures, une "fête de la liberté" à la porte de Brandebourg, longtemps symbole d'une ville divisée et aujourd'hui emblème de la réunification, doit marquer le point culminant des célébrations du vingtième anniversaire de la chute du mur. Elle doit s'ouvrir avec un concert en plein air de l'orchestre du Staatsoper de Berlin, sous la direction de Daniel Barenboïm.
Après cette introduction en musique, commencera la phase solennelle. La chancelière allemande, le maire de Berlin, Klaus Wowere t(SPD) ainsi que les dirigeants des quatre puissances qui occupaient la ville (le premier ministre britannique Gordon Brown, le président français Nicolas Sarkozy, le président russe Dmitri Medvedev et la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton) doivent prendre la parole.
Ensuite, et ce sera le clou de la soirée, près d'un millier de blocs en polystyrène décorés par plus de 15 000 personnes en Allemagne et dans le monde entier, et disposés le long du tracé du mur entre le Bundestag et la Potsdamerplatz, vont tomber un à un par un effet de domino pour symboliser la fin du rideau de fer. Ce spectacle sera entrecoupé de discussions, concerts et diverses allocutions.
Cette fête doit être close par un grand feu d'artifice. Près de 100 000 personnes sont attendues par la municipalité. Les chefs d'Etat et de gouvernement sont ensuite conviés à la chancellerie fédérale pour un dîner.
Les principaux invités
Tous les chefs d'Etat ou chefs de gouvernements de l'Union européenne, à l'exception de Chypre, mais également le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et le président du Parlement européen, Jerzy Buzek, ont répondu présent. Le président américain Barack Obama est absent en raison d'un voyage en Asie.
Parmi les acteurs de 1989, le dernier dirigeant de l'URSS, Mikhaïl Gorbatchev, l'ex-leader de Solidarnosc, Lech Walesa, et l'ancien premier ministre hongrois Miklos Nemeth sont présents. En revanche, l'ancien chancelier chrétien-démocrate de la réunification, Helmut Kohl, dont la santé est fragile, ne participe pas aux festivités.
Un sommet diplomatique en parallèle
En marge des festivités, des rencontres bilatérales sont prévues pour évoquer des sujets comme l'Afghanistan, l'Iran ou encore les futurs postes de l'Union européenne. Ainsi, le président Nicolas Sarkozy doit s'entretenir lundi après-midi à Berlin avec son homologue russe Dmitri Medvedev.
Ce que disent les sondages
Un Allemand sur huit souhaite le retour du Mur, selon un sondage de l'Institut d'études de marchés de Leipzig, publié dimanche 8 novembre par le quotidien Leipziger Volkszeitung. En revanche, 79 % des personnes interrogées considèrent que la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989 est un coup de chance pour tous les Allemands.
L'Institut Wahlen arrive à une conclusion plus optimiste : 86 % des Allemands considèrent la réunification allemande comme une bonne décision, selon une étude publiée jeudi 5 novembre.
Un anniversaire également fêté à Paris
Place de la Concorde, un spectacle musical et visuel doit être projeté à partir de 18 heures sur les frontons de l'hôtel Crillon et de l'hôtel de la marine. Trois cents choristes accompagneront l'apparition temporaire, comme par un coup de baguette magique, de la porte de Brandebourg, le célèbre monument enfermé dans la partie Est de Berlin et interdit aux Berlinois de l'Ouest pendant un demi-siècle.
Le premier ministre, François Fillon, le secrétaire d'Etat aux affaires européennes, Pierre Lellouche, et ses homologues allemand et polonais, Werner Hoyer et Mikolaj Dowgielewicz, doivent assister à l'événement.
Article paru dans l'édition du 10.11.09
1 comment:
Chute du Mur, 20 ans déjà ! Et si ' La fin de l'Histoire ' était le début de la ' Grande Cata ' ?
Cette question trouvée sur le portail suisse Pnyx.com rappelle opportunément, vingt ans plus tard, le grand débat engendré par le célèbre article 'La fin du monde' de Francis Fukuyama, publié dans le numéro d'été 1989 de la revue 'National Interset' et reproduit par la revue 'Commentaire' dans l'édition d'automne de la même année.
2009 : comment les événements que la planète vit depuis un an doivent-ils être mis en perspective vis à vis de la fin de guerre froide ? Pour voir le détail du débat provoqué par cet article de Fukuyama, aller : http://www.pnyx.com/fr_fr/sondage/410
La question qui se pose aujourd'hui n'est-elle pas :
En 2008, dans l'immense clash planétaire du système financier, la dynamique engendrée depuis 1989 s'est-elle révélée une impasse ? 20 ans plus tard, 'l'Histoire' doit-elle finalement se réinventer ?
Ou au contraire, cette dynamique engendrée en 1989 reste-t'elle valide et la crise de 2008 n'est-elle qu'un 'incident de parcours' qui ne modifie pas le 'cap' engagé après la chute du mur ?haupt@gmail
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